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De la musique-thérapie pour le 3e âge

LA POCATIÈRE – Les aînés du Kamouraska pourront bénéficier d’ateliers de musique-thérapie, un projet issu d’une collaboration inédite entre différents organismes du territoire.

Depuis 2011, l’École de musique et de danse Destroismaisons tenait ponctuellement des ateliers dans des résidences pour personnes âgées de la région, dans le but d’améliorer le bien-être physique et psychologique de nos aînés. “ Les résultats étaient impressionnants : cela a permis de briser l’isolement, de leur permettre d’obtenir une meilleure connaissance de soi et de générer moins de stress », précisait François Landry, directeur général de l’école.

« Nous avons aussi été fascinés de constater qu’une personne atteinte d’Alzeihmer sévère s’était mise à chanter avec nous, c’était un beau moment », a-t-il également raconté.

Le succès ainsi confirmé, l’école désirait consolider son projet et l’offrir à plus grande échelle. Grâce à un partenariat entre l’École, la MRC (15 000 $), le CSSS de Kamouraska (5 000 $) et la Fondation André Côté (5 000  $), l’organisation pourra, pendant trois ans, offrir 120 activités de musique-thérapie dans des résidences pour personnes âgées, des CHSLD, des centres de jour et pour les personnes en fin de vie, en collaboration avec la Fondation André-Côté.


Christian Roux et François Landry

Trois professeurs réalisent les ateliers, soit Mmes Nicole Biron, Fabienne Lavoie et M. Luc Dufour. Ils se rendent sur place avec une série d’instruments et, selon la clientèle, proposeront différentes pièces et feront participer les personnes âgées, soit par le chant ou par la manipulation des instruments. Ils s’adapteront aux lieux, puisque, par exemple, pour les personnes en fin de vie, les pièces seront jouées seulement à la guitare.

Le CSSS de Kamouraska avait pu tester l’impact de la musique-thérapie dans ses deux CHSLD par un projet pilote il y a deux ans. « C’était définitif que nous voulions continuer », indiquait la vice-présidente du CSSS, Mme Johanne Laplante.

« Dans le climat actuel de morosité et de sévérité, espérons par ailleurs que nous puissions continuer avec des projets locaux qui nous démarquent ». La Fondation André-Côté, par la voix de sa directrice Mme Stéphanie Chouinard, soutenait également que l’objectif de la fondation était d’augmenter l’offre de services gratuits aux patients et à leur famille, ce qui s’inscrit directement dans son plan stratégique.

Ce qu’espère également l’École de musique et de danse Destroismaisons, c’est que leur passage fasse des petits. « On laisse les feuilles avec les paroles, les partitions, ce qui peut permettre aux bénévoles ou aux gens en place de poursuivre, après notre départ », concluait l’enseignante Nicole Biron.