De l’Anse à Mouille-Cul aux amants de Port-Joli

SAINT-PACÔME – Le 15 juin dernier, notre collègue romancier Maurice Gagnon lançait officiellement son quatrième bébé dans le grand monde, à la salle Albert-Royer de Saint-Pacôme. Une soixantaine de parents et d’amis amateurs de littérature ont assisté à l’événement, avec pour toile de fond le décor ensoleillé du village natal du romancier.

Après une longue séance de signature qui a confirmé la proverbiale gentillesse de l’auteur, Jean Bergeron, éditeur de la maison Mots en toile, a inauguré la rencontre en affirmant être « tombé en amour » avec son écriture. Selon lui, le travail de l’éditeur consiste à trouver un joyau brut, à le polir et à le présenter dans un écrin. Les amants de Port-Joli est à son avis un bijou magnifique qu’il est très fier de proposer au public.

Après l’Histoire, l’histoire

L’auteur a ensuite pris la relève pour faire un bref rappel de l’intrigue, qui raconte l’aventure rocambolesque de deux amoureux, excommuniés pour avoir simulé leur mariage. Expatriés au Bic, ils vivront une histoire d’amour atypique brillamment romancée.

M. Gagnon souligne que le déclic lui a été fourni par l’historien Gaston Deschênes qui, alors qu’il publiait un essai sur le sujet avec Les exilés de l’Anse à Mouille-Cul, lui avait dit en aparté : « Tu ne crois pas que ça ferait un bon roman? » Il n’en fallait pas plus pour enclencher le processus. Et même si l’auteur a pris quelques libertés avec la réalité, notamment en remplaçant certains prénoms et patronymes, (ce qui est le privilège du romancier), monsieur Deschênes a affirmé avoir bien hâte de lire la version finale de cette fiction, lui qui a eu le plaisir d’en consulter le manuscrit.

Le produit fini a pu être peaufiné grâce aux conseils de nombreux experts, que Maurice Gagnon a tenu à remercier : outre Gaston Deschênes qui en a révisé l’aspect historique, le docteur Gaétan Lévesque, Pierrette Maurais, Gaétan Godbout et Michel Dumais (tous trois de la Société historique de la Côte-du-Sud), ainsi que Paul-Louis Martin, ethnologue et historien de Saint-André, ont précisé des détails sur la vie quotidienne du 18e siècle.

Mentionnons que la photo de la page couverture a été concoctée par Maurice Gagnon lui-même, avec la collaboration de Marie-Pier Darveau, jeune comédienne qui a laissé sa marque à l’Ancien palais de justice de Kamouraska, dans Chiniquy, entre autres.

Le tout premier exemplaire vendu des Amants de Port-Joli l’a été sous forme électronique à une personne de la France. Ajoutons à cela que les spectateurs qui assisteront à la pièce Quelques livres en trop, présentée tout l’été au théâtre de la Roche à Veillon, pourront s’amuser à repérer le livre de Maurice Gagnon sur la scène, puisqu’il fera partie du décor.