Des militants de la FSSS-CSN occupent les bureaux de Jean D’Amour

Des militants de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) du Bas-Saint-Laurent ont occupé symboliquement lundi avant-midi les bureaux de Jean D’Amour pour dénoncer l’adoption sous le bâillon du projet de loi 10 et demander la tenue de réelles consultations démocratiques sur l’avenir du réseau public de santé et de services sociaux.

Cette occupation pacifique visait à dénoncer le mépris du ministre Gaétan Barrette envers ceux qui donnent les services à la population.

Lundi matin, plusieurs députés provinciaux ont reçu la visite de militants de la FSSS-CSN. Dans le Bas-Saint-Laurent, c’est le député de Rivière-du-Loup-Témiscouata qui a été visité. L’occupation de ces bureaux vise à rendre compte de l’opposition des travailleuses et travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux au projet de loi 10, adopté vendredi dernier sous le bâillon. Rappelons que ce projet de loi propose une énième réforme de structures qui aura pour conséquence d’alourdir l’administration du réseau en limitant davantage l’accès aux services pour la population. L’accès aux services dans notre région sera limité par un tel projet de loi.

« Les travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux sont très préoccupés. Ils s’inquiètent des impacts qu’aura le projet de loi 10 sur les services à la population dans la région. Devant le mépris du ministre Barrette, nous avons décidé d’intensifier nos actions pour exiger le retrait de ce projet de loi qui désorganisera le réseau. Par ces actions pacifiques, nous demandons au ministre Barrette et au gouvernement Couillard d’entendre le message sans équivoque des travailleurs du réseau et de tenir de réelles consultations sur l’avenir du réseau public », explique Daniel Charette, vice-président régional de la FSSS-CSN.

PROJET DE LOI 10 

Avec le projet de loi 10, le ministre Barrette s’arroge tous les pouvoirs et fait taire tous ceux qui veulent défendre le réseau public de santé et de services sociaux. Il réduit au possible la démocratie dans le réseau et fait preuve du plus grand mépris envers l’ensemble des composantes du réseau.

« Tous ceux qui travaillent dans le réseau de la santé et des services sociaux ont indiqué que le projet de loi 10 va dans le sens contraire de ce qu’il faut faire. Comment pouvons-nous accepter qu’une seule personne décide de l’avenir d’un réseau public que nous avons mis 50 ans à mettre en place? Le ministre Barrette méprise le personnel et les composantes du réseau, tout comme il méprise aussi nos institutions démocratiques. On ne peut accepter qu’une réforme si importante ait passé sous le bâillon. Pour donner des services de qualité à la population, il ne faut pas donner le pouvoir à un ministre omnipotent, mais bien compter sur l’expertise des milliers de travailleuses et travailleurs du réseau », conclut Daniel Charette.

Collaboration: Infodimanche.com