Malgré la crise financière, de nombreux patrons ont des salaires à en couper le souffle.
En 2007, la rémunération moyenne des PDG américains était 275 fois supérieure à celle du travailleur moyen1. Alors qu’en 1970 l’écart n’était que de 35 fois, selon l’Economic Policy Institute.
L’auteur Pierre Duhamel se méfie des emportements quand il est question de la rétribution des cadres supérieurs et crois à l’enrichissement personnel.
Pourquoi?
Parce que « c’est une moteur efficace pour obtenir le meilleur des gens et recruter les plus qualifiés ». « Et toutes les entreprises veulent être dirigées par les plus doués ».
D’après le magazine Forbes, Céline Dion aurait gagné 45 millions de dollars en 2007, soit trois fois plus que le président de la Banque Royale.
Le PDG et fondateur d’Oracle (le plus important concepteur de logiciels pour entreprises au monde) a gagné 84,6 millions de dollars en 2007 mais cela ne choque pas l’auteur lorsqu’il compare les 84,6 millions de Larry Ellison aux 127 millions de Tiger Woods ou aux 260 millions gagnés par Oprah Winfrey.
Le Journal de Montréal soulignait en septembre que les chances qu’un jeune hockeyeur québécois se rende jusqu’à la Ligue Nationale se restreignent à 0,036%. Doit-on être scandalisé lorsqu’en parvenant à atteindre la ligue que les joueurs gagnent des millions?
Sans aucun doute, ces salaires sont très élevés et peuvent choquer surtout lorsqu’on soupçonne une part de malhonnêteté de la part du salarié.
Toutefois, n’embarquons pas dans le domaine du détournement de fonds.
Comme mentionne l’auteur, combien de personnes au Canada ont les connaissances nécessaires et les nerfs assez solides pour diriger une entreprise telle que la Banque Royale?
« Pas beaucoup plus qu’il n’y a de Céline Dion… ».
La plupart d’entre nous serions bien satisfaits d’un salaire tel que ceux cités précédemment. Cependant, serions nous prêt ou aurions nous été prêt à faire les sacrifices nécessaire pour en arriver où ces millionnaires sont?
Rome ne s’est pas bâtie en un jour : les carrières de ces millionnaires non plus. À première vue, leurs vies nous paraissent enviables et ceux qui ne voudraient pas être en train de lire ce texte avec quelques millions de dollars dans les poches sont probablement rares mais ce n’est malheureusement pas si simple.
Prenons le cas de Céline Dion; elle a donné des spectacles pendant environ 5 ans à Las Vegas à tous les soirs. Est-ce qu’un tel sort plairait à chacun sans compter les efforts et les heures de travail investis pour en arriver là?
Je crois que c’est quasi inimaginable. À mon avis, chacun doit faire preuve d’empathie, c’est la meilleure façon de garder le sourire.
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1 « Entre indécence et innocence », L’actualité, 1er novembre 2008, p. 45
