LA POCATIÈRE- Marylise Lévesque vient de recevoir un diplôme honorifique. Après la prise de photos avec des membres de la Commission scolaire, elle accepte de s’asseoir pour parler de ses premiers Jeux olympiques. C’est avec le sourire qu’on lui connait qu’elle se livre, dans l’agora de sa Polyvalente, qu’elle a quitté il y a longtemps.
Elle descend directement de l’Olympe. Les gens la touchent, lui serrent la main. Ils l’embrassent, l’ovationnent, l’applaudissent. Elle est adulée. Ils sont fiers d’elle.
Assise dans l’agora, l’Olympienne parle de son retour chez elle avec le sourire et les yeux pétillants. Elle se sent flattée de toutes les reconnaissances et des bons mots qu’on lui porte. « C’est très agréable », dit-elle d’un air coquet. « Chez nous, à Saint-Pacôme, je le sentais déjà avec tout le support offert lorsque j’étais en route vers les Olympiques », dit-elle. Ce qui l’a frappée le plus ce sont les jeunes, qui aujourd’hui la reconnaissent.
Depuis son retour
Marylise est revenue au pays depuis le 26 août. Le 29 août dernier, une opération à un genou était programmée suite à une blessure qu’elle trainait d’avant les Olympiques. « Il y avait des jours où mon genou me faisait plus mal qu’à d’autres moments, mais rien de handicapant », rassure-t-elle.
Pour sa période de convalescence, Marylise a décidé de reprendre ses études. Dès décembre, elle prévoit reprendre les compétitions internationales en vue de se qualifier pour les prochains Championnats du monde.
Vivre Pékin
Avec sa sœur, Marylise a pu goûter aux charmes de Pékin. Elle dit avoir profité de cette belle expérience pour retourner voir la Grande muraille de Chine et les attraits touristiques pékinois. Elle s’est promenée avec des amis rencontrés lors de ces Jeux et parle avec admiration des installations olympiques tels le Cube d’eau et le Nid d’oiseau.
Pendant son aventure, Marylise regardait un peu sur Internet. « Je relisais mes paroles et je me disais : “OK, j’ai dit ça”, mais je comprenais que c’était sur le coup et que j’étais très fâchée. C’est une expérience de vie et cela me sera utile. Ça fait un petit peu moins mal maintenant », confie-t-elle le sourire ne la quittant pas.
Par contre, l’athlète n’a pas eu le temps de tout lire ce qui a été écrit à son sujet. « Je sais que mes parents m’ont gardé toutes les coupures de journaux et j’ai aussi des vidéos à visionner. Lorsque j’aurais un moment, je vais me “Googler” pour tout lire », dit-elle en riant.
La première fois que Marylise a réalisé les critères requis pour se rendre aux olympiques, c’était en 2006 et elle pensait qu’à cela. Pendant deux ans. Tous les matins. « Tu te réveilles un matin, en réalisant que : c’était ça mon tournoi olympique » dit-elle. « Je vais avoir de gros défis pour les quatre prochaines années et je pense que tout ira assez vite ». Tout comme les minutes passées sur un tatami.