Quelques familles irlandaises et écossaises ont vécu à Berthier-sur-Mer au 19e siècle. Comment expliquer leurs présences entre 1768 et 1916? Ces anglophones pourraient bien avoir été des pionniers de la basse Côte-Nord avec un groupe de navigateurs et de pêcheurs canadiens-français de Berthier-en-Bas. On utilisait ce nom à l’époque pour la distinguer de Berthier-en-Haut (Berthierville).
La présence anglophone est ancienne à Berthier-en-Bas. Entre 1840 et 1860, plusieurs habitants canadiens-français laissent leurs épouses à Berthier pour aller travailler dans les pêcheries de la Basse-Côte nord. On peut penser à Michel Blais, André Tanguay, et à Jacques et Louis Beaudoin. C’est aussi le cas de pêcheurs anglophones.
Parmi les familles irlandaises ayant résidé à Berthier-en-Bas, mentionnons celle de William Lynch qui y a laissé une descendance durant plus d’une cinquantaine d’années. Il faut savoir que certaines jeunes femmes irlandaises vivaient dans des familles anglophones de Berthier à l’époque. C’est le cas de Catherine McCaulay qui épouse en 1866 Georges Gale, un anglais vivant à Berthier. Certaines Irlandaises presbytériennes vivaient dans des familles écossaises de Berthier. C’est le cas de Jeane Bryne qui en 1850 vit dans la famille de John Dunn, un cultivateur qui exploite une ferme de 220 arpents de terre.
Du côté écossais, on ne peut ignorer la famille de Daniel McKinnon (1725-1802). Ayant épousé Marie Angélique Rinfret Malouin à Matane en 1768, il s’établit à Berthier-en-Bas l’année suivante. Il y ouvre une auberge et on le considère comme aubergiste-cabaretier. Il laisse une descendance importante et il a été inhumé dans le cimetière de Berthier. Des descendants du célèbre pêcheur Samuel Robertson établi à La Tabatière dans les années 1820 vivent également à Berthier-en-Bas dans les années 1880. Enfin, il est certain qu’au moins deux familles irlandaises et quatre familles écossaises se sont établies à Berthier-sur-Mer. Leur histoire est méconnue.