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Élizabeth Hudon quittera la mairie de Rivière-Ouelle

RIVIÈRE-OUELLE — Après un mandat à la mairie de Rivière-Ouelle, Élizabeth Hudon se dit forcée de quitter la politique municipale. La rémunération offerte est insuffisante comparée aux heures de travail que le poste requière. Elle a annoncé mardi qu’elle ne sera pas candidate le 3 novembre prochain.

Le poste de maire lui demande au minimum 25 heures de travail par semaine. Lorsque survient un dossier majeur, comme ce fut le cas avec l’annonce de la fermeture du Centre d’accueil Thérèse-Martin, le temps consacré à ses obligations de mairesse augmente. En retour, elle reçoit un montant annuel de 6 000 $, incluant 2 000 $ pour les dépenses liées à la fonction.

Madame Hudon avait proposé au conseil municipal que le salaire du maire soit calqué sur celui du directeur général, considérant les responsabilités grandissantes qui incombent à ce poste. Ainsi, elle aurait pu couper des heures sur son emploi régulier d’agent d’immeuble afin de les consacrer à son rôle d’élue. « Ça devient alors un choix professionnel », explique la mairesse. Le conseil a accepté de majorer le salaire du maire à 12 000 $, ce qui demeure insuffisant pour elle.

Un mandat

Lorsque madame Hudon s’est présentée pour un premier mandat aux élections municipales de 2009, c’était avec la ferme intention de briguer les suffrages une seconde fois. « Quatre ans c’est bien peu dans le monde municipal. D’autant plus que les premiers temps servent à se familiariser avec les dossiers, les employés et les citoyens engagés », explique-t-elle. 
Élizabeth Hudon met ainsi sur la table la problématique qui entoure la rémunération des élus des petites municipalités au Québec. « Celle-ci est totalement ridicule », affirme la mairesse sortante.

Depuis les dernières années, dit-elle, le contexte municipal a bien évolué. « Les responsabilités demandées aux élus sont rendues énormes et le temps à investir pour mener à bien les dossiers a augmenté considérablement. »

À 35 ans, madame Hudon soutient qu’elle avait l’intérêt et les qualités pour faire un autre mandat. « C’est le contexte lui-même qui me montre la porte », conclut-elle.