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Encore des animaux abandonnés

SAINT-PASCAL / SAINT-PACÔME – Malgré la prévention réalisée par Les porte-voix, dans les semaines qui ont précédé les déménagements du 1er juillet, encore trop de propriétaires ont abandonné leurs animaux domestiques, au cours du dernier mois. Et le manque de ressources humaines, matérielles et financières au Kamouraska n’aide en rien à la situation.

« Des voisins nous ont appelés pour signifier que des animaux ont été abandonnés. Des dénonciations ont été faites. On a fait des enquêtes de proximité pour retrouver les propriétaires et on a retiré les animaux. On a été en mesure de replacer 25 chats et chiens dans des familles d’accueil, mais aussi dans d’autres associations comme à Québec ou Montréal », explique Arnaud Wery, président des Porte-voix pour le bien-être des animaux domestiques du Kamouraska, éducateur canin de profession et spécialiste en comportements des chiens et des chats agressifs.

Même chose au Refuge Chabou de Saint-Pacôme, qui se consacre seulement à la relocalisation des chats. « On a eu beaucoup de demandes, mais on était déjà sursaturé depuis un moment et les fonds personnels manquaient. On a donc dû se limiter, prendre les plus urgents. On en a entendu de toutes les couleurs », d’ajouter Roxanne, coresponsable du Refuge. 

Propriétaires irresponsables

Jointe par la page Facebook du Refuge, Roxanne a hésité avant de participer à cet article. « On n’aime pas beaucoup se faire voir, parce que c’est toujours l’inverse qui se produit. Au lieu d’avoir de l’aide ou de l’adoption, on se fait harceler par ceux qui ne savaient pas qu’on existait pour passer ramasser les cinq ou six chats errants qui rôdent autour de chez eux. Les gens nous prennent pour une fourrière, mais on ne reçoit aucune aide des villes. »

Cette déresponsabilisation des propriétaires est aussi le fond de la pensée d’Arnaud Wery, originaire de France, qui ne croit plus aux bienfaits des chenils. «  C’était pareil en France, j’opérais un chenil et on se retrouvait avec des chiens attachés devant la maison. Et s’ils passent plus d’une semaine en cage, ils finissent par avoir des problèmes de comportements et c’est plus difficile pour l’adoption. »

Solution

Depuis quelques mois, les Porte-voix travaillent à faire la promotion du programme CSR : capture, stérilisation, relâche. Pour Arnaud Wery, ce programme est la solution. « Un couple de chats non stérilisés va produire 20 000 chatons. De là l’importance de stériliser. »

L’automne dernier, une première réunion sur le sujet s’est tenue à Saint-Pascal. La prochaine aura lieu à La Pocatière, possiblement en octobre. Jusqu’à présent, la Clinique vétérinaire du Kamouraska serait peut-être intéressée à faire partie du projet, bénévolement. « Le programme s’appliquerait pour les chats errants seulement, issu de colonies. Ces colonies devront être sur le territoire d’une municipalité qui sera partenaire avec les Porte-voix », de spécifier Arnaud Wery. « Les chats qui seront en attente de l’opération seront hébergés au complexe CAMA de Saint-Pascal », précisait-il.

Toutefois, pour qu’un tel projet se réalise, l’organisme a besoin de partenaires financiers. Les gens intéressés peuvent contacter Arnaud Wery au 418 570-5744.