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Entre Nebraska et Kamouraska

LA POCATIÈRE – Le Musée François-Pilote a reçu un cadeau inattendu l’automne dernier. L’assistance impromptue de Mme Claire C. Larson a permis de faire avancer beaucoup plus rapidement que prévu l’inventaire et le catalogage des collections du musée de l’agriculture et de l’alimentation de La Pocatière.

Claire Larson est diplômée en géologie de la University of Nebraska-Lincoln. Après avoir travaillé dans plusieurs domaines, de l’arpentage au Nebraska à la gestion hôtelière en Pennsylvanie, elle rencontre son conjoint, un Torontois employé chez Bombardier. Lorsque celui-ci est envoyé à La Pocatière en mai dernier pour un mandat d’inspection, elle le suit.

Mais, les jours sont longs quand on est de nature active et qu’on n’a pas de permis de travail. Une visite au musée François-Pilote la ravit au point où elle offre ses services bénévoles au directeur, Luc St-Amand. « J’avais souvent rêvé de travailler dans un musée, c’était une belle occasion, j’ai foncé », de dire Mme Larson. Le directeur a vite compris la valeur de ce qui lui était proposé : « Nous avons reçu, depuis octobre, quatre jours par semaine de travail compétent, à temps plein et généreusement offert. C’était inespéré. »

Libérer des trésors

La bénévole a particulièrement apprécié les collections de monnaies anciennes et de roches dont elle a dressé les catalogues. « Les pierres proviennent de partout en Amérique du Nord; pour une géologue, c’est passionnant », dit-elle. 

Les habitués du musée seront heureux de savoir que Claire Larson a aussi nettoyé la célèbre collection d’oiseaux naturalisés. En collaboration avec Michel Dumais, elle a dressé l’inventaire des instruments de chimie et de physique. Elle a cherché des acheteurs pour d’anciens ordinateurs et des monceaux d’exemplaires du National Geographic qui ne cadrent plus avec la vocation du musée. Une telle diversité d’artefacts l’a impressionnée.

Se comprendre malgré la langue

Mme Larson ne parle pas français, mais il ne semble pas que ça ait nui aux communications. « Quelques membres de l’équipe parlent un anglais potable, la bonne volonté et le langage des signes ont fait le reste! », de dire Luc St-Amand.

On y a même trouvé des avantages : quelques classes d’élèves du secondaire en concentration langues ont bénéficié d’une visite du musée, commentée en anglais. « Le seul inconvénient a été de ne pas pouvoir travailler à l’accueil! », déplore en souriant la bénévole.

Un séjour utile

Elle quittera La Pocatière en juillet, heureuse de l’expérience vécue au Kamouraska et se promettant bien d’y revenir dès que l’occasion se présentera. « J’ai connu des gens très sympathiques et j’ai acquis des connaissances qui me seront précieuses », de dire Mme Larson.

Elle laissera un souvenir très positif au directeur et à toute l’équipe du Musée François-Pilote. « Autonome, débrouillarde, de bonne humeur, Claire a donné un superbe élan à la grande transformation qui est en cours au musée, affirme Luc St-Amand. Plus de 75% des travaux qu’elle a réalisés n’auraient pas pu l’être du tout sans sa présence. »

C’était la semaine de l’action bénévole jusqu’au 18 avril. Pour temporaire qu’elle ait été, cette action désintéressée de Claire Larson aura fait une impression durable sur son milieu de passage, et ses répercussions se feront sentir longtemps.