Comme le veut la tradition, Le Placoteux a rencontré les cinq principaux candidats de Côte-du-Sud pour l’élection du 3 octobre prochain. Voici un résumé de leurs propos.
(Le Placoteux) – Le dossier du programme en médecine vétérinaire, que plusieurs voudraient voir se réaliser à l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ) de La Pocatière plutôt qu’à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), est-il la question de l’urne? Quelle est votre position dans le dossier?
C’est un enjeu important. Ça nous prend ce projet à La Pocatière, on a tout pour l’accueillir. Je ne comprends pas pourquoi La Pocatière n’a pas été prise en considération. Je trouve cela dommage, c’est comme si on n’existait pas.
(Le Placoteux) – Les places en service de garde manquent cruellement partout, mais aussi en Côte-du-Sud. Comment rendre l’accès aux garderies plus souple et aider les parents à retourner sur le marché du travail?
C’est un enjeu prioritaire. Il manque de places, il faut en créer davantage. On propose des micro-CPE, à mi-chemin entre le CPE normal et celui en milieu familial. Ce peut être au sein d’entreprises ou dans des locaux disponibles. Les conditions de travail sont aussi à améliorer. On propose également la prestation poupon, des mesures d’aide pour ceux qui n’ont pas de place encore. Les places n’arrivent pas par magie, c’est comme les logements, il faut les construire.
(Le Placoteux) – Comment comptez-vous améliorer les soins de santé de proximité et régler la question des horaires de faction chez les paramédics?
Les soins préhospitaliers, c’est primordial. Au niveau des soins de proximité, il y a du travail qui a été fait, mais ça n’a pas beaucoup changé. Les décisions doivent être prises plus localement, on souhaite décentraliser. Québec solidaire propose aussi l’assurance dentaire gratuite. Par ailleurs, on estime que la santé mentale est peu accessible au public. On veut redonner les heures de gloire au CLSC, ce doit être la première porte avant de se rendre à l’urgence.
(Le Placoteux) – L’immigration est une des solutions à la pénurie de main-d’œuvre. Toutefois, la francisation et la régionalisation de l’immigration demeurent des défis depuis de nombreuses années. Quelles solutions proposez-vous?
Au-delà du nombre, c’est aussi de faciliter l’intégration des immigrants. On veut attirer les travailleurs et leurs familles, et on veut mettre en place des carrefours locaux d’immigration. Oui, il existe des organismes présentement qui agissent comme facilitateurs et il faut augmenter les services d’aide d’accompagnement.
Québec solidaire souhaite que la francisation se fasse en entreprise. Les immigrants suivent des cours de français, mais présentement ça se fait à l’extérieur du temps de travail, on souhaite que ça se fasse à l’intérieur du temps de travail, tout simplement.
(Le Placoteux) – Quelle est votre définition du rôle d’un député dans son comté, par rapport à son parti?
Le député est une courroie de transmission entre les citoyens de son comté et l’Assemblée nationale, au-delà du parti. À l’Assemblée nationale, lorsqu’on siège, il y a d’autres partis qui amènent d’autres sujets, il faut aussi travailler pour l’ensemble des personnes. On représente le peuple, mais aussi l’institution qui gouverne le Québec, il y a les deux côtés. J’ai remarqué dans les dernières années qu’on a eu des députés du côté du pouvoir, mais j’ai l’impression qu’on a été mal représenté. J’entends beaucoup cela sur le terrain.
(Le Placoteux) – Québec solidaire a des propositions ambitieuses en matière de transport en commun et de l’électrification des transports. Comment ce plan trouve-t-il écho dans une région où les possibilités sont clairement moins évidentes?
C’est certain que quand on parle de changements climatiques, c’est sur le transport qu’il faut agir le plus. Il faudra faire des grands changements, et on sait qu’on part de loin dans la région.
Le transport interrégional doit être subventionné par l’État. C’est un service public et il faut augmenter l’offre. Le transport collectif et adapté est présent, mais le financement n’est pas facile.
Quant aux véhicules électriques, il faut donner des incitatifs pour en acheter un; ça se fait, mais ça pourrait être amélioré. Pour l’instant, c’est plus facile d’acheter un véhicule à essence traditionnel. Il faut décourager l’achat de véhicules plus polluants en appliquant une taxe sur ces derniers. Québec solidaire sait que l’électrification des transports, c’est plus difficile en région avec l’industrie agricole, la foresterie. Ce qu’il faut, c’est réduire l’automobile en solo. Mais il faut définitivement faire ces changements-là.