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Entrevue avec Louis Gagnon

Chaque semaine, l’équipe de rédaction du Placoteux vous présente une grande entrevue de type questions-réponses avec un candidat à l’élection fédérale du 19 octobre prochain. Cette semaine, le résumé de l’entretien avec le candidat du Bloc québécois, Louis Gagnon.

Nom : Louis Gagnon
Âge : 34
Lieu de naissance : Rivière-du-Loup
Lieu de résidence : Rivière-du-Loup
Profession : Enseignant
Implications politiques : Candidat pour Québec solidaire à l’élection provinciale de 2014.

Vous avez goûté à une campagne électorale provinciale, puis maintenant une campagne fédérale. Est-ce bien différent?

C’est plus intense maintenant, dans la mesure où on a commencé à un moment où les conservateurs nous l’ont imposé à nous, mais aussi aux contribuables, ce qui est dommage d’ailleurs. Quand même, on a le temps de se faire connaître. Je pense que le Bloc est parti à un endroit et est présentement ailleurs. Je suis convaincu qu’on va finir beaucoup plus haut. 

Que disent les électeurs sur le terrain par rapport au Bloc québécois? 

C’est positif, ici monsieur Paul Crête (NDLR : ex-député du Bloc québécois dans le comté) a laissé un très beau souvenir. Les gens savent aussi que le Bloc est le seul parti qui défend les intérêts du Québec. Ils ont essayé le NPD pendant quatre ans et personne n’est capable de me dire sur le terrain qu’est-ce que le NPD a fait pour le Québec. Le Bloc, les gens se souviennent que c’était un parti qui parlait uniquement du Québec.

Vos opinions sont claires au sujet de l’environnement et du transport du pétrole. Quel genre de projet le Bloc appuierait pour le développement économique?

Ce sont des propositions très concrètes. Au niveau du développement, dans la région, au niveau du manufacturier, comme le dollar a baissé, il faut aller vers l’innovation, vers le développement, l’exportation. Comme on a beaucoup de matières premières, il faut se diriger vers les deuxième et troisième transformations, tout en focalisant sur la main-d’œuvre qualifiée. Il faut faciliter la venue de ces gens-là dans la région. L’économie, c’est d’abord et avant tout la démographie. Les jeunes, c’est la clef de la vie dans une région, dans notre région. 

Les enjeux nationaux priment beaucoup sur les enjeux régionaux durant la campagne. Comment passer ses idées? 

J’aimerais qu’on en parle plus (NDLR : des enjeux régionaux), c’est ce qui m’intéresse. Les autres partis représentent leur parti dans la région. Moi, ce n’est pas ça que je veux faire. Je veux représenter les gens d’ici à Ottawa. Je pense que c’est ce que les gens veulent aussi. Ils ne veulent pas entendre parler des projets absurdes des conservateurs. Il faut rappeler l’importance des dossiers régionaux qui ont un impact sur le national, comme les agriculteurs et la gestion de l’offre. Si la gestion de l’offre tombe, tout tombe, ce sera un château de cartes qui s’effondre.

Si vous êtes élu à Ottawa, quelle sera votre mission?

Décentraliser. Avant, ici, il y avait des bureaux au niveau du fédéral, ce qu’il y a de moins en moins. Le NPD est un parti très centralisateur. Ils veulent avoir un ministère des Affaires urbaines pour contrôler les municipalités, ils veulent avoir un service de garderie à 15 $, ce qui est complètement ridicule au Québec, car on n’a pas besoin de ça. Le premier geste sera de décentraliser ce qui se passe pour qu’on puisse occuper le territoire de façon convenable. 

Quels sont vos engagements plus précisément pour Kamouraska-L’Islet? 

Je reviens à l’agriculture et le tourisme. Au Kamouraska, il y a un défi intéressant de garder les gens de passage. Le fédéral peut intervenir en diffusant le Bas-Saint-Laurent comme un attrait touristique intéressant à l’international, ce qui aurait des impacts pour le Kamouraska, qui est un incontournable d’un point de vue touristique. Il faut aussi pousser au niveau de l’innovation. 

Comment se passe la lutte avec vos adversaires sur le terrain? 

Tout le monde que je rencontre me dit la même chose. « On veut sortir Harper ». Ensuite, les gens disent » vers quoi je me tourne? » Là, ils se rendent compte que les quatre ans du NPD, c’était des députés qui étaient aussi pesants qu’une plume de moineau. 

Il ne se passait rien, on s’est fait passer sous le nez des contrats maritimes. Au niveau de la foresterie, on n’a eu absolument rien pour nos forêts. Le NPD a approuvé le fait que l’on finance l’hydro-électricité de Terre-Neuve, qui vient en compétition avec Hydro-Québec, qui lui n’a jamais reçu 25 cents du fédéral. 

Selon vous, il leur reste alors deux choix… PLC ou Bloc. Il faut alors se demander si on est souverainiste ou pas? 

On peut ne pas être souverainiste et voter pour le Bloc. Le Bloc défend tous les Québécois. Et, pour les libéraux, bien, c’est les libéraux. 

Quelle place doivent prendre les réseaux sociaux dans la campagne actuelle?

Ça va rejoindre les jeunes, qui y sont à peu près tous, ça peut être une bonne façon de les intéresser puisque l’on sait que le vote des jeunes, c’est important. On n’aurait pas un gouvernement conservateur si les jeunes avaient voté plus massivement à la dernière élection. Les jeunes doivent retourner voter pour sortir impérativement ces gens-là. Je pense que les jeunes s’identifient beaucoup au Bloc québécois pour le côté environnemental. Tout ce qui vient des sables bitumineux, ça ne nous intéresse pas, les gaz à effets de serre, tout ce qui détruit la planète, l’écosystème, ça ne nous intéresse pas au Bloc et les jeunes vont dans la même direction que nous. On pense qu’un vote massif des jeunes, ça va être un vote massif pour le Bloc.