Faut-il une mort dans le réseau pour que la sécurité du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux soit assurée?

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« Notre patience a atteint ses limites. Ça fait près de 12 jours que le gouvernement Legault a décrété l’état d’urgence sanitaire et rien n’est fait pour assurer la sécurité de nos membres sur le terrain. Les établissements se fichent éperdument des consignes de la ministre McCann et du directeur national de la Santé publique, le Dr Horacio Arruda. Attendons-nous qu’il y ait une mort dans le réseau pour assurer la sécurité du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux? », a lancé le représentant national de l’APTS, Simon Dubé.

L’APTS du CISSS Bas-Saint-Laurent est sidérée de constater que les consignes pour favoriser la distanciation sociale et le télétravail, ou pour délester le personnel des visites considérées comme non essentielles, ne sont pas appliquées. L’employeur refuse même d’instaurer des instances de concertation avec les représentant·e·s de l’APTS pour travailler à mettre en place des mesures préventives en matière de santé et de sécurité.

« La transmission dans le milieu communautaire est confirmée. Les employé·e·s sont de plus en plus en contact avec des personnes infectées. On pourrait prendre l’initiative de retirer préventivement les femmes enceintes et les personnes immunosupprimées. Mais non, les dirigeant·e·s s’entêtent à les maintenir dans les établissements et à mettre leur santé en danger. C’est complètement insensé », a ajouté Simon Dubé.

À l’APTS, tous les voyants sont au rouge. Nos membres sont épuisé·e·s, surchargé·e·s. L’anxiété due à la pandémie, l’absence de consignes claires et le manque de collaboration de la part de l’employeur ne font qu’augmenter le degré de détérioration du climat de travail, malheureusement déjà très élevé.

« Au CISSS du Bas-Saint-Laurent, l’élastique est étiré au maximum. Malgré toute la bonne volonté dont nos membres font preuve dans cette crise et tous leurs efforts, la limite est atteinte. Ils et elles ne peuvent pas travailler dans des conditions où leur sécurité et celle de leurs proches est menacée par l’inaction de nos dirigeant·e·s, qui ignorent sciemment les consignes du gouvernement. Une DPJ a déjà été mise sous tutelle pour moins que ça », a conclu Simon Dubé.

L’Alliance du personnel professionnel et technique du réseau de la santé et des services sociaux (l’APTS)