La route a été longue pour FOUDUCOCHON. L’entreprise bien connue pour ses saucissons secs primés au Québec et ailleurs vient de finaliser l’achat d’un terrain inattendu à Saint-Pascal. Ce dernier accueillera le projet d’économusée chéri depuis plusieurs années par sa propriétaire.
« Une perle rare », s’est exprimée Nathalie Joannette, propriétaire de FOUDUCOCHON. L’entrepreneure rêve de son économusée depuis belle lurette, mais trouver le terrain parfait dans la région qu’elle a adoptée il y a une bonne vingtaine d’années ne s’est pas fait en criant ciseau. Le bouche-à-oreille est ce qui lui a permis de mettre la main sur un terrain que personne ne croyait à vendre, à l’extrémité nord de la rue Taché à Saint-Pascal, non loin de la station-service Esso et du supermarché Maxi.
« On parle d’un terrain de 25 315 m2, avec vue sur la montagne à Coton, et bordé par la rivière Goudron. Ça sera magnifique », s’est-elle exclamée.
Le projet de FOUDUCOCHON, évalué de façon préliminaire à 8,5 M$, est encore unique au Québec. Il consiste en un économusée axé sur la fabrication artisanale du saucisson sec. Le lieu servira également de vitrine pour les autres produits de FOUDUCOCHON — cretons, saucisses, boudins, terrines — à l’origine de l’entreprise, mais souvent dans l’ombre de ses célèbres saucissons. « On va pouvoir faire de la charcuterie au gré des saisons, qui sera vendue exclusivement à la boutique de l’économusée.
En ce qui concerne la production nationale de FOUDUCOCHON, nous la poursuivrons à l’incubateur bioalimentaire du CDBQ, comme on fait depuis 2005 », explique Nathalie Joannette.
Buvette en devenir
Plus qu’un économusée et une boutique, le projet de FOUDUCOCHON est d’épouser son site naturel extraordinaire par une construction écoénergétique avant-gardiste, faite de bois, dont l’orientation du bâtiment permettra de maximiser la lumière naturelle et de diminuer l’effet des vents dominants pour le chauffage et l’éclairage.
Des aménagements en bordure de la rivière Goudron permettront également aux visiteurs de faire un barbecue improvisé à partir des produits achetés en boutique. En hiver, l’endroit se propose de devenir une buvette de week-end, ouverte autant aux touristes qu’aux gens de la région.
« On n’a pas la prétention de devenir un bar, mais d’être un lieu que les gens locaux s’approprient », a ajouté l’entrepreneure.
Nathalie Joannette prévoit qu’une trentaine de personnes travailleront pour FOUDUCOCHON à Saint-Pascal et au Centre de développement bioalimentaire du Québec (CDBQ), une fois l’économusée démarré. Si tout se déroule comme prévu, la construction du bâtiment pourrait débuter à l’automne 2024, pour une ouverture souhaitée à l’été 2025.