SAINT-PACÔME — Ayant été la cible d’attaques anonymes, l’ancien maire de Saint-Pacôme (1996-2013), Gervais Lévesque, a nié les allégations de corruption et de mauvaise administration qui lui ont été imputées dans une lettre et une vidéo.
M. Lévesque croit que ces personnes sous le couvert de l’anonymat désinforment la population et tentent de salir sa réputation en laissant planer des doutes sur son honnêteté et celle de son administration depuis 1996.
Deux jours avant l’élection du 3 novembre 2013, une lettre a été envoyée par la poste aux citoyens. On lui reproche notamment la démolition du pont Hudon, l’échec de l’activité d’arbre en arbre et la dette de la station de plein air.
Le 22 mai dernier, à la veille d’un scrutin partiel, sous le couvert d’Anonymus, une vidéo était lancée sur les réseaux sociaux.
Gervais Lévesque a nié ou expliqué chacune des informations rapportées dans la lettre et la vidéo.
Deux exemples
Le pont Hudon a été démoli à la suite de différentes études démontrant qu’il était responsable d’une partie du problème des embâcles. Après l’inondation de 2005, les coûts des études et de la démolition ont été payés par le ministère des Transports, affirme M. Lévesque.
Quant au projet d’arbre en arbre, il a dès le départ impliqué plusieurs partenaires voulant faire de la Station de plein air un site récréatif sur quatre saisons. « Cette aventure n’a pas été fructueuse. Si nous n’avions rien tenté, on nous aurait accusés de ne rien faire », lance Gervais Lévesque.
On reprochait aussi à l’administration Lévesque des dépassements de coûts, notamment dans le prolongement des services de la rue La Pruchière. Gervais Lévesque reconnaît que l’estimation de Roche « a démontré des lacunes. » Toutefois, dit-il, « c’est la responsabilité du directeur général d’assurer le suivi financier et de la réalisation adéquate du projet. Il doit aussi rapporter tout problème en cours d’exécution au conseil. »
Voyage de pêche
Gervais Lévesque réfute les allégations contenues dans la vidéo voulant, notamment, qu’il ait bénéficié d’un voyage de pêche. Celle-ci affirmait aussi que la municipalité a payé trop cher pour la bibliothèque. « C’est vrai que le prix était un peu plus élevé que l’évaluation municipale comme la plupart des résidences et édifices qui s’achètent dans la municipalité », dit-il. La part des citoyens a été d’environ 70 000 $ sur des investissements de 408 000 $, selon lui, ce qui représente environ 17 %.
Poursuites
L’ancien maire a confirmé qu’une plainte est entre les mains de la Sûreté du Québec et que des poursuites en dommages et intérêt seront intentées advenant l’identification des auteurs. « Je peux vous assurer que personne ne m’empêchera de revenir en politique ou de m’impliquer auprès d’organismes », a-t-il ajouté.
Élu pour la première fois en 1996, Gervais Lévesque a été maire de Saint-Pacôme jusqu’au 3 novembre 2013. L’équipe de Nathalie Lévesque remportait alors tous les sièges.

