Histoires de tempêtes hivernales

On dit souvent que les hivers ne sont plus comme avant. Les grandes tempêtes de neige se font plus rares. Dans l’histoire régionale, celles-ci ont marqué l’imaginaire. On peut penser à la fameuse tempête du siècle du 3 au 5 mars 1971. Mais il y en a eu d’autres tout aussi marquantes en termes de précipitations et généralement en mars. 

La tempête du 26 et 27 mars 1955 est considérée comme l’une des cinq plus importantes tempêtes qu’ait connues le Québec depuis le début des années 1940. Si à l’aéroport de Montréal, on enregistre 49 cm de neige, la Côte-du-Sud en a certainement reçu davantage. En 1969, lors de la période des fêtes, une tempête laissant plus de 50 cm de neige touchait également la vallée du Saint-Laurent.

La tempête du 3 au 4 mars 1971, appelée la tempête du siècle, a frappé la Côte-du-Sud de plein fouet avec ses vents et les bancs de neige imposants qu’elle a laissés derrière elle. Il est certain qu’en montagne, les précipitations ont été plus importantes. Sainte-Perpétue enregistre 38 cm de neige, Saint-Pamphile, 60 cm et Saint-Éleuthère, 74 cm.

Sur la photographie d’accompagnement prise au lendemain de la tempête des 26 et 27 mars 1955, on aperçoit des automobiles et des camions qui ont été forcés de s’arrêter au restaurant Au Martinet à La Pocatière, à la croisée des routes 132 et 230.

Au début des années 1950, le propriétaire de ce restaurant, Isidore Hudon, avait posé aux extrémités du toit des sculptures représentant le martinet ramoneur, un oiseau nichant dans les cheminées des maisons. On peut se demander si les tempêtes et le vent n’ont pas entrainé la disparition de ces sculptures, symbole du restaurant.