SAINT-PASCAL – Il y a quatre mois, les premiers résidants de l’habitation pour personnes handicapées de Saint-Pascal emménageaient dans leurs appartements. Une résidence neuve, adaptée pour eux, mais surtout leur premier chez soi en tant qu’adulte.
Réunis dans la salle commune, des locataires et des parents font le bilan des premiers mois vécus à la résidence l’Envol. Ce que les parents retiennent d’abord, c’est l’autonomie que leur enfant développe. Quant aux résidants, ils se disent heureux et constatent une différence positive dans leur vie.
Les dix occupants se connaissent, se comprennent et échangent entre eux. Plus besoin de se côtoyer principalement à l’Association (APHK) pour des activités. Maintenant, ils se voisinent quand bon leur semble et retournent dans leurs appartements quand bon leur semble aussi.
Stéphane est heureux de vivre à l’Envol
Photo: Tommy Lavoie
Les parents sont heureux de voir que l’isolement, une problématique majeure chez les personnes handicapées, est brisé. La fin de semaine, certains d’entre eux retournent dans leurs familles. En fait, ils disent « être en visite » chez leurs parents. Maintenant, la maison familiale n’est plus leur demeure principale.
Marianne a une chambre aussi colorée que sa personnalité
Photo: Tommy Lavoie
Vie communautaire
Au cours d’une semaine normale, les résidants gèrent leurs horaires de travail, leurs rendez-vous, font l’entretien de leurs appartements, etc. Une semaine type comme tout un chacun connait. Pour ceux qui le désirent, les temps libres sont consacrés à des activités de groupe. En exemple, une chorale a été mise sur pied. D’ailleurs, le groupe se produira le 19 mars pour un souper-bénéfice pour la Fabrique de Saint-Pascal. Une façon pour eux de s’impliquer dans la vie communautaire de leur ville.
Patricia dipose dans son appartement d’une salle de bain adaptée pour son fauteuil roulant.
Photo: Tommy Lavoie
La résidence est sous la responsabilité de Julie Lemieux. La gestion du personnel, de l’alimentaire et le suivi avec les différents partenaires de la résidence sont quelques-unes des fonctions de la coordonnatrice. Pour Mme Lemieux, la priorité était d’établir un lien de confiance avec les résidants, ainsi qu’avec leurs parents. Ces derniers sont ravis et se disent privilégiés.
Après de nombreuses années d’attente et d’efforts pour la réalisation du projet, la vie de dix personnes handicapées du Kamouraska a pris un nouvel envol. Et pour eux, pas question de revenir en arrière.