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Horreur sur le Ernest-Lapointe

L’ISLET — Le brise-glace Ernest-Lapointe de L’Islet-sur-Mer a été le théâtre de scènes d’horreur insupportables, jeudi et vendredi derniers. Dans la timonerie, des macchabées jonchent le sol. Ma collègue de TVA, Pascale Robitaille, enjambe le corps d’un homme défiguré. Près de la roue, un cadavre décapité a été abandonné par terre. On se croirait dans un film d’épouvante… En fait, nous sommes dans un film d’épouvante.

Les scènes d’ouverture du premier long métrage de fiction du réalisateur originaire de Rivière-du-Loup, Alain Vézina, ont été tournées la semaine dernière à L’Islet-sur-Mer, à bord du Ernest-Lapointe amarré en cale sèche derrière le Musée maritime du Québec. En janvier 2015, Le Scaphandrier mettra en vedette Édith Côté-Demers, pour la première fois à l’écran, Alexandre Landry, Raymond Bouchard, Jean-Guy Bouchard, Pascale Létourneau, Éric Picard et Béatrice Picard.


Le producteur Daniel Morin s’entretient avec Pascale Robitaille dans la timonerie devant le mannequin d’un homme défiguré.

Dans le film, explique Daniel Morin, producteur de Boréal Films, l’intrigue se déroulera en Gaspésie où un navire est retrouvé à la dérive avec son équipage massacré. Une journaliste ambitieuse, aidée d’un jeune muséologue-archiviste plutôt timide et sédentaire, découvre qu’un vieux collectionneur d’objets maritimes aux desseins douteux (Raymond Bouchard) est peut-être en lien avec cette terrible histoire.


Le réalisateur louperivois, Alain Vézina.

S’amorce alors une course contre la montre pour découvrir qui est ce mystérieux Scaphandrier qui décime tout sur son passage pour arriver à ses fins et récupérer un précieux document pillé sur l’épave du « Princess of the North », là où il a trouvé la mort 100 ans plus tôt.


Scène d’horreur dans la timonerie.

Une première

C’est la première fois, raconte M. Morin, qu’un film d’épouvante de la sorte est produit au Québec. C’est différent, dit-il, des thrillers qui ont été faits à partir des romans de Patrick Sénécal. Des scènes ont été tournées avec une quinzaine de comédiens personnifiant des zombies. Vous risquez de dormir avec une veilleuse allumée à la suite de la projection.


Le réalisateur Alain Vézina et le comédien Raymond Bouchard. (Crédit photo : © 2014 Boréal FIlms Inc. Photographe François Gamache /Pix Médias’

Les scènes de nuit tournées à L’Islet lanceront les premières minutes du long métrage. La magie du cinéma fera en sorte que le bateau paraîtra flotter sur l’eau. « On va le numériser et le mettre sur le fleuve », explique M. Morin. Le village côtier gaspésien où se déroule l’intrigue n’est pas nommé. L’époque est contemporaine, à part les scènes sur le bateau qui se déroulent 100 ans plus tôt.


Une scène mettant en vedette Béatrice Picard et Raymond Bouchard. (Crédit photo : © 2014 Boréal FIlms Inc. Photographe François Gamache /Pix Médias’

« Le scaphandrier vise les adeptes du genre et les adolescents », ajoute le producteur Daniel Morin. On est à des années-lumière des deux premiers films de Xavier Dolan, « J’ai tué ma mère » et « Les amours imaginaires », qu’il a aussi produits.


 (Crédit photo : © 2014 Boréal FIlms Inc. Photographe François Gamache /Pix Médias’


Une scène de zombies à glacer le sang. (Crédit photo : © 2014 Boréal FIlms Inc. Photographe François Gamache /Pix Médias’

Janvier 2015

La sortie du Scaphandier est prévue en janvier 2015. Il aura été produit avec un modeste budget de 2 M$, selon Daniel Morin. Pour limiter les coûts, des scènes, comme celle des zombies dans un marécage, ont notamment été filmées dans la région de Montréal. Le projet aura nécessité 20 jours de tournages. « On n’a pas de retard », se réjouit M. Morin, depuis le pont bâbord du bateau.

L’idée de ce long métrage vient d’Alain Vézina. Ce réalisateur nous a déjà offert des documentaires inspirés du monde maritime, entre autres sur les naufrages de l’Empress of Ireland et du Montmagny, l’un des quatre navires qui s’était porté au secours des naufragés du Titanic en 1912. M. Vézina s’est servi des endroits visités lors du tournage de ses documentaires pour repérer les sites propices à son premier film de fiction.

Fasciné par les films d’horreur, Alain Vézina raconte avoir marié ses deux passions dans ce long métrage : celle pour le domaine maritime et celle pour le cinéma d’horreur. Avant d’être rappelé sur le plateau, il se dit content de ce qu’il a vu des tournages jusqu’à ce moment.


Alexandre Landry et Édith Côté Demers. (Crédit photo : © 2014 Boréal FIlms Inc. Photographe François Gamache /Pix Médias’

L’équipage

Produit par Daniel Morin pour Boréal Films, « Le scaphandrier » est écrit et réalisé par Alain Vézina. Jean Kavanagh est à la direction de la photographie, les effets spéciaux sont de Mario Soucy, les maquillages de Joan Patricia Parris et les costumes sont créés par Claire Nadon. C’est Marc Plana qui assure le montage. Enfin, Turbulent Médias, comme producteur délégué, est en charge du volet web/jeu. 

Le scaphandrier est produit avec la participation financière de Super-écran, du Fonds des médias du Canada, de Téléfilm Canada, du Fonds Bell, des programmes de crédit impôt du Québec et du Canada et de Boréal films. Le film est distribué par Filmoption International.

Facebook du film : https://www.facebook.com/pages/Le-Scaphandrier
Et voici le site web : http://scaphandrier-lefilm.com/