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Immobilier dans Kamouraska-L’Islet : un marché inégal

LA POCATIÈRE – Vous trouvez que les pancartes de maisons à vendre se multiplient dans la région? Le Placoteux a cherché à comprendre pourquoi en questionnant deux agents représentants chacun les principales agences immobilières de la région. À l’issu de nos entretiens, nous sommes en mesure de constater qu’il y a beaucoup d’inégalités dans la région.

« Il y a plus de résidences sur le marché dans Kamouraska-L’Islet. Elles sont en vente plus longtemps et le prix médiant diminue », de déclarer catégoriquement M. Gilles Couture de RE/MAX Elegance, statistiques à l’appui. Chez Royal Lepage Kamouraska-L’Islet, la situation semble plus nuancée. « C’est un marché d’acheteurs depuis quelques années, c’est sûr. Mais on a eu un très bon début d’année 2015 avec des prises de possession rapides, comme du 30, 60 ou 90 jours maximum », de confier M. Pascal Alain.

Kamouraska et L’Islet : deux réalités différentes

L’occupation du territoire étant différente dans les MRC de Kamouraska et de L’Islet, cette réalité joue inévitablement sur la vente des maisons. « Dans L’Islet, les municipalités riveraines ont un apport naturel venant du sud, comme Saint-Pamphile, Tourville, Sainte-Perpétue. Au Kamouraska, cet arrière-pays n’existe pas », d’expliquer Gilles Couture. Pourtant, chez Royal Lepage, le « petit » arrière-pays semble être le grand atout du Kamouraska. « On sent de plus en plus ce phénomène des jeunes couples qui veulent la petite maison rustique avec un grand terrain, parfois la fermette, et ce genre de clientèle “retour à la terre” c’est à l’avantage des municipalités du haut-pays », de déclarer Pascal Alain.

Le fleuve en perte de vitesse

Autant chez RE/MAX que chez Royal Lepage, on confirme que le fleuve a perdu de son attractivité. « Depuis 2014, le marché immobilier sur le bord du fleuve stagne, en terme de vente et de prix. Je n’ai jamais vu ça dans ma carrière », de confirmer Gilles Couture de RE/MAX Elegance. Selon Pascal Alain de Royal Lepage Kamouraska-L’Islet, le contexte économique et les grandes marées des dernières années ont fait peur aux acheteurs. « Dans les 200 000 $ ça trouve preneur, mais les maisons de plus 300 000 $ restent inscrites longtemps. Il y a vraiment un ralentissement », précisait-il.

Le mystère La Pocatière

Longtemps, le marché de La Pocatière se distinguait du reste de la région. Les institutions d’enseignement et Bombardier ont indirectement influencé cette réalité. « Dans nos institutions financières, on disait même que le marché était surévalué de 20 % », de raconter Gilles Couture. « Maintenant, on dirait que le marché est comme un gros Boeing qui est en train d’atterrir. On ne sait juste pas où il va se poser », ajoutait-il. Pascal Alain abonde dans le même sens. « Avant il y avait un gros écart dans le bungalow unifamilial entre Saint-Pascal et La Pocatière. Maintenant, les prix commencent à se ressembler. Il n’y a plus 1200 employés chez Bombardier », concluait-il.