Incendie mortel à Rivière-du-Loup

RIVIÈRE-DU-LOUP – Un incendie dont l’origine n’est pas encore connue a fait une victime tôt dans la matinée vers 4 h 28, le dimanche 19 juillet. Un jeune homme de 20 ans résident au 40, rue Frontenac, a été retrouvé sans vie alors que la résidence dans laquelle il habitait était la proie des flammes.

Vers 4 h 28, des individus se sont présentés au poste de la Sécurité publique de Rivière-du-Loup pour signaler que de la fumée s’échappait de la résidence à logements, située à l’angle des rues Frontenac et Saint-André. « À leur arrivée, les policiers ont effectivement constaté qu’il y avait une très dense fumée qui s’échappait de la bâtisse.

Ils n’étaient pas en mesure d’entrer à l’intérieur et ont immédiatement communiqué avec le Service incendie. Les pompiers ont alors retrouvé un jeune homme inconscient », raconte l’agente en relation communautaire, Johanne Levasseur.

La victime dont le nom n’a pas encore été rendu public a été retrouvée au sous-sol. Son corps ne portait aucune brûlure. Il a ensuite été transporté au Centre hospitalier régional du Grand-Portage, où son décès a été constaté. Deux autres personnes ont toutefois réussi à sortir à temps.

Deux rescapés racontent

L’un des deux rescapés, qui devait entamer des études en septembre au Centre de formation professionnelle de l’Avenir, a tout perdu. « Je me suis réveillé ce matin, j’ai vu qu’il y avait un incendie et de la fumée. J’ai mis mes lunettes et je suis allé voir ce qui se passait. La poignée n’était pas chaude. En ouvrant, j’ai vu qu’il y avait plus de fumée. J’ai mis une serviette et je suis allé voir si mon coloc était correct, puisque la fumée arrivait de cette direction », raconte Samuel Santerre.

« Sa chambre n’avait rien, puis dans l’escalier il n’y avait rien non plus. En voulant retourner réveiller mon coloc, les secours sont arrivés, j’ai mis la première paire de jeans que j’ai vu », raconte le jeune homme. Ce dernier, ainsi que son colocataire, ont alors été évacués de toute urgence. Malheureusement, pour son autre ami, il était trop tard.

L’autre résident, Julien Robinson, encore visiblement affecté par les événements, raconte à son tour : « Je venais de finir de travailler au bar, je me suis couché et 45 minutes plus tard, je me suis fait réveiller avec de la boucane dans ma chambre. Le feu était déjà bien parti ». Ce dernier habitait l’un des trois appartements situés à l’étage.

L’édifice qui abritait cinq petits logements est une perte totale. Les nombreuses divisions et l’épaisseur du toit n’ont pas facilité la tâche des pompiers. «  Le toit fait au moins quatre pouces d’épais et les épaisseurs successives sont accotées les unes sur les autres.

Habituellement, il y a un espace entre les toitures et nous pouvons y envoyer de l’eau. Mais pas ce matin. En plus, il y a du bardeau de cèdre et c’est isolé à la ‘’ripe’’ de bois », explique le directeur du Service incendie de la Ville de Rivière-du-Loup, Sylvain Jean.

M. Jean a tenu à souligner le travail et l’effort de ses hommes. « Ce n’est pas facile ce matin, il y a bien sûr la fatigue, mais les circonstances mortelles ajoutent une pression émotionnelle. Alors, je tiens à féliciter tous nos pompiers et notre personnel. Ils ont fait un travail phénoménal », souligne M. Jean.

Le service incendie a procédé à une alarme générale mais, en ces temps de vacances, il a dû faire appel à la régie Kamloup et des pompiers de Saint-Antonin, Notre-Dame-du-Portage et de Saint-Modeste, qui sont venus prêter main forte.

À 8 h 15, un enquêteur de niveau 3 de la Sûreté du Québec, qui sera chargé de déterminer les causes exactes de l’incendie, est arrivé sur les lieux. Une autopsie du corps de la victime devrait être pratiquée dans les prochains jours.

Collaboration : infodimanche.com