À la demande des propriétaires de La baleine endiablée de Rivière-Ouelle, l’artiste Marie-Chloé Duval de Saint-Pascal a relevé le défi de livrer son interprétation de la légende qui a inspiré le nom de la future microbrasserie et de son service d’hébergement convivial. Le résultat final sera exposé dans le hall d’entrée de La baleine endiablée, actuellement en chantier.
Rarement amenée à collaborer de cette façon avec des entrepreneurs de sa région natale, Marie-Chloé Duval, aujourd’hui basée à Montréal, a d’abord été approché par Sylvain Tremblay et son fils Jérémie, tous deux copropriétaires de La baleine endiablée, pour imaginer le logo de la future microbrasserie. « On se connaît bien depuis plusieurs années. Sylvain a été mon enseignant à Chanoine-Beaudet et j’ai été la gardienne de ses deux fils », précise Marie-Chloé.
Toutefois, comme la commande du logo limitait légèrement la liberté créatrice de Marie-Chloé, le tandem de La baleine endiablée l’a modifiée pour lui demander de réaliser, sous forme d’œuvre d’art, son interprétation de la légende qui a inspiré le nom de leur entreprise. « Il doit exister environ cinq versions différentes de la légende. Elle les a toutes étudiées avant de proposer un croquis de ce qu’elle allait pondre », résume Sylvain Tremblay.
Pour Marie-Chloé, il était important de ne pas traduire de façon négative la légende de La baleine endiablée, qui raconte une forme de « rébellion » de bélugas venus du Fleuve rescaper les carcasses de leurs « sœurs » victimes de la surpêche à la Pointe-aux-Orignaux, un jour de Saint-Jean-Baptiste. Elle a donc choisi de livrer une œuvre qui mise que sur les baleines, laissant de côté les humains qui ont surexploité la ressource. « Je dirais aussi que la toile représente une forme de point de bascule dans l’histoire. On ne sait pas trop si on se situe avant la tempête, ou après, quand le Fleuve redevient calme », explique-t-elle.
Ouverture prochaine
Entamés depuis une dizaine de jours, les travaux qui doivent mener à l’ouverture de La baleine endiablée vont bon train selon les deux copropriétaires. Selon eux, le service d’hébergement ouvrirait de façon progressive dès la fin juin, tandis que la microbrasserie proprement dite commencerait à servir ses premières pintes à la mi-juillet. La date d’ouverture officielle sera connue sous peu.