LA POCATIÈRE – Le Centre spécialisé de technologie physique du Québec (CSTPQ) investira 3 M$ pour développer un « aidant virtuel » qui permettra de prévenir et détecter les chutes chez les personnes âgées. Le système signalera aussitôt une chute aux services d’urgence appropriés.
Le mandat de mettre au point et de commercialiser cette technologie a été confié au CSTPQ qui agit en collaboration avec plusieurs partenaires, explique son directeur général, M. Jean Lachance. Ces partenaires sont le Centre de santé et Services sociaux du Kamouraska, l’Université du Québec à Rimouski, Ampère, Électronique Mercier, Groupe Gibo, MAAX, Parallaxe et Stryker Médical Québec.
L’objectif du projet est d’en arriver à réduire le nombre de chutes, notamment en recueillant des données qui permettront d’améliorer la sécurité de certains appareils ou d’identifier les causes des chutes. Un tel système apportera du répit aux proches de la personne, c’est-à-dire à ceux qu’on appelle les aidants naturels.
Cause de douleurs
Les chutes sont présentement la plus grande cause de douleur, de troubles fonctionnels et de handicaps dans la population vieillissante. Selon le président du CSSSK, M. Jean Desjardins, en 2007-2008, 534 chutes avaient été répertoriées au Kamouraska, comparativement à 765 en 2008-2009.
Le Kamouraska figure parmi les régions où le taux de personnes âgées de 65 ans et plus est le plus élevé au Québec, soutient M. Desjardins. La prévention des chutes s’avère donc importante. Elles entraînent des coûts considérables. « On estime qu’une réduction de 20 % des chutes entraînerait 7 500 hospitalisations de moins et 1 800 aînés de moins avec un handicap permanent.
Réactions
Le président du conseil d’administration du Cégep de La Pocatière, M. André Drapeau, se réjouit aussi des retombées que le projet aura pour le CSTPQ et le Cégep de La Pocatière auquel il est rattaché.
Le projet de 3 M$ inclut une subvention fédérale de 2,3 M$, sur cinq ans, annoncée par le député de Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, Bernard Généreux. Le CSTPQ et les partenaires assument la différence.
Selon M. Généreux, La Pocatière est la seule ville à avoir reçu trois subventions du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) pour un total de 10 M$.