MONTMAGNY – Les compressions budgétaires imposées par le gouvernement du Québec touchant le secteur de l’éducation font couler beaucoup d’encre depuis quelques semaines. Du côté de la Commission scolaire de la Côte-du-Sud, on tenait à réagir publiquement à ce sujet.
Mario Mercier, collaboration spéciale
La Commission scolaire dénonce l’adoption de la motion unanime à l’Assemblée nationale demandant au ministre Yves Bolduc d’émettre une directive claire concernant les compressions budgétaires affectant les services aux élèves.
En effet, une compression budgétaire de 593 000 $ a été imposée à la commission scolaire en juillet 2014, concernant les mesures d’appui à la réussite des élèves. La commission scolaire disposait d’une marge de manœuvre pour faire des choix concertés avec le milieu, dans la répartition des montants compris dans les mesures appliquées.
Services aux élèves
Pourtant, dans la récente motion adoptée, on demande au ministre d’émettre une directive à l’attention des commissions scolaires, afin qu’il n’y ait aucune coupe dans les services directs aux élèves pour l’année scolaire 2014- 2015. « Si le ministre Bolduc émet une telle directive, celle-ci irait à l’encontre des règles budgétaires imposées par son propre ministère », de préciser le président de la commission scolaire, M. Alain Grenier.
« On doit continuer la décentralisation, d’ajouter M. Grenier. Il ne serait pas correct d’imposer à toutes les écoles de faire la même chose. Il faut demeurer proche des besoins, afin de pouvoir faire de bons choix ».
Le président affirme que sa commission scolaire a su bien faire avec les mesures imposées jusqu’ici. « Les services offerts aux élèves demeurent excellents et nous avons fait les bons choix », mentionne-t-il.
À quelques semaines des élections scolaires, les dirigeants tenaient à préciser certains faits, face à la confusion actuelle, qui règne dans les médias et parmi le public en général. « Les gens sont sceptiques quand on parle même d’abolition des commissions scolaires. Les rumeurs sèment le doute. Et les gens sont en droit d’être informés sur nos positions face à ces coupures et à la réaffectation des montants dans les différents secteurs des services aux élèves », de préciser monsieur Grenier.
En exemple, le président mentionne le service de l’aide aux devoirs. « Nous avons fait le choix d’appliquer la coupure de 33 % prévue par le ministère et les choses se déroulent bien jusqu’ici ».
« La possibilité de faire nos propres choix doit demeurer pour les différentes commissions scolaires. Le ministre ne doit pas revenir sur sa décision, » d’ajouter Mme Annie Ménard, directrice des ressources financières.