Publicité

La fin de RénoVillage touche les familles à faibles revenus vivant en région

Officiellement, RénoVillage et le Programme de rénovations d’urgence (PRU) n’existent plus. Ces deux programmes permettaient aux propriétaires vivant en milieu rural et ayant des revenus modestes de faire des rénovations d’urgence (toiture, fenêtres, etc.) en bénéficiant d’une aide allant jusqu’à 10 000 $. 

Édith St-Hilaire, coordonnatrice de l’ACEF Rive-Sud de Québec, un organisme qui offre de l’aide et des interventions dans les domaines du budget, de l’endettement et de la consommation en Chaudière-Appalaches, s’inquiète pour les familles de la région. « On abolit des programmes qui touchent des personnes déjà vulnérables dans la société. Ces programmes permettaient de compléter un financement pour faire des rénovations importantes pour la maison », de dire la coordonnatrice. 

Elle craint que sans ces rénovations, certaines maisons tombent encore plus en désuétude avec les conséquences néfastes que cela entraine. « Une maison insalubre ou en mauvais état, ce sont des factures d’Hydro plus élevées, ça peut aussi représenter plus de problèmes de santé, et finalement des coupures dans les postes budgétaires comme l’alimentation ».

Logements sociaux insuffisants

Comme ces programmes permettaient aux familles de continuer à habiter leur résidence, les intervenants redoutent que sans cette aide, plusieurs familles aient à vendre leur maison. « Ces familles vont se tourner vers les logements sociaux, dont le nombre n’est déjà pas assez suffisant! À cela s’ajoutent les coupes de moitié du programme Accès-logis qui aide à la construction de logements sociaux, alors qu’on manque cruellement de ce type de logements ».

Il est faux de croire que ces coupures ne touchent que les « personnes pauvres ». Édith St-Hilaire rappelle que le visage de la pauvreté a beaucoup changé les dernières années. « Notre clientèle est composée de beaucoup de personnes de la classe moyenne. Des gens qui travaillent, qui ont un salaire de base, qui sont parfois très endettés. Il suffit de peu, une maladie, une séparation pour se retrouver sur la corde raide et faire appel aux banques alimentaires.

Afin de dénoncer ces mesures ainsi que le dernier budget du gouvernement, l’ACEF Rive-Sud de Québec se joindra au mouvement populaire national en étant en “grève sociale” le 1er mai prochain.