« La Truie » : du théâtre avec de la viande autour de l’ostommy_lavoie20140725

SAINT-GERMAIN — C’était soir de première, jeudi 24 juillet, au Théâtre des Près de Saint-Germain, alors qu’était présentée la comédie « La Truie » de la compagnie Le Théâtre de la Bacaisse. Une soirée de cabaret où vous serez aspiré dans l’univers du burlesque, des belles robes et des chorégraphies « coquines ».

D’emblée; la troupe est charmante. La soirée est réussie. À quelques moments, certes, le jeu des comédiens a été inégal et quelques maladresses techniques ont brisé le rythme, mais rien de dramatique au point de cracher sur le repas. Simple question de rodage. Au terme de leur prestation, la troupe était bien au fait des derniers morceaux à polir en vue de la prochaine ouverture du rideau. Leur saison est prometteuse.


Bienvenue au cabaret!
Photo: Tommy Lavoie

Votre soirée le sera tout autant, car lorsque le spectateur cesse de rire; il sourit. Les chorégraphies, le décor et les costumes (et nombreux ils sont) ravissent l’oeil. Les comédiens ne tombent pas dans la caricature grasse et sont tout à fait croustillants. Les gags burlesques sont bien appuyés, leur comique gestuel fait mouche et la luxure et l’ambiguïté sexuelle émanant des personnages sont juste assez bien dosées. Rien de choquant. N’oublions pas; nous sommes au Cabaret.


Valentin (Jocelyn Paré)
Photo: Tommy Lavoie

Particulièrement pour cette production, les comédiens jouent avec la réponse du public et se nourrissent de leurs réactions (proximité oblige). Plus le public sera en forme; meilleurs ils seront.


Henri ( Philippe Rivard) et Valentin (Jocelyn Paré)
Photo: Tommy Lavoie

La pièce

Fin 1948, début 1949, la tenancière d’un bordel de prestige — le cabaret La Baronne — reçoit une commande particulière d’un client : il souhaite transformer une jeune sauvage en reine du spectacle. Dès lors, rien ne se déroulera dans les règles de l’art. Sous le regard absent de Henri, son mari blasé, et avec la mauvaise foi de Valentin, son majordome au caractère de princesse, Élisabeth concoctera à son insouciante protégée un apprentissage des plus cocasses qui passera de l’éducation d’une jeune fille distinguée à la formation d’une reine de luxure. Cet apprentissage ne sera pourtant pas à l’abri d’une fin tragique. Comme on dit : l’élève surpasse toujours le maître.


Henri (Philippe Rivard) et Élizabeth (Marie-Luce Gervais)
Photo: Tommy Lavoie

La pièce met en vedette Marie-Luce Gervais dans le rôle d’Élisabeth, une femme d’affaires entreprenante et déterminée à la tête de La Baronne. Celui de son époux, Henri, un jeune intellectuel riche et blasé est tenu par Philippe Rivard. Jocelyn Paré est Valentin, l’amant et complice d’Élisabeth. Quant au personnage de la Truie, l’orpheline trouvée dans un hangar aux allures de porcherie, il a été confié à Marie-Pier Lagacé.


Les comédiens du Théâtre de la Bacaisse.
Photo: Tommy Lavoie

La pièce écrite par Mélissa Bouchard est inspirée d’un texte de Michael Mackenzie, La baronne et la truie. Dominique Giguère signe la scénographie de la pièce. Les chorégraphies sont de Ariel Charest.

La Truie est présentée, du mercredi au samedi, du 24 juillet au 14 août, à 20 h, sur la scène du Théâtre des Prés, à Saint-Germain.

Avec la collaboration de Maurice Gagnon