La vaccination comme arme contre la grippe A (H1N1)

La pandémie de grippe A (H1 N1) est un problème qu’il faut prendre au sérieux. Toutefois, en vaccinant le plus de gens possible, on pourra créer une « immunité collective » et limiter la propagation du virus.

Telle est la position du docteur Robert Maguire, directeur régional de la santé publique. Pour lui, le vaccin est sécuritaire et « plus le nombre de personnes vaccinées sera important, moins le virus circulera dans la population. »

Selon le docteur Maguire, « au cours des 50 dernières années, la vaccination a sauvé plus de vie au Canada que toute autre intervention sanitaire. » Elle a même permis d’enrayer certaines maladies, dont la polio et la variole.


Le docteur Robert Maguire

Pas de risque à prendre

Robert Maguire reconnaît que pour la majorité des gens, le virus ne sera pas virulent. Pour d’autres, les conséquences pourraient être mortelles. Donc, se demande le médecin, « pourquoi prendre le risque alors qu’il existe un moyen de prévention efficace ? »

Le coordonnateur régional adjoint de la Sécurité civile, M. Jacques Bélanger, précise que les ministères et organismes du gouvernement du Québec présents dans la région se préparent à faire face à la pandémie, ce qui les amène à mettre en place les mesures nécessaires pour maintenir leurs activités et soutenir leurs réseaux, mais aussi pour épauler les autorités régionales et locales du secteur de la santé et des services sociaux.


MM. Jacques Bélanger et Claude Lévesque

Prévisions

Le président-directeur général de l’Agence, Claude Lévesque, a dévoilé certaines prévisions pour le Bas-Saint-Laurent. Pour la région de Kamouraska, dans l’hypothèse d’un taux de propagation de 35%, il estime que 7 826 personnes seraient atteintes, que 4 181 auraient besoin de soins médicaux, qu’une centaine seraient hospitalisées et que 25 en mourraient.

Dans la région du Bas-Saint-Laurent, les centres de santé et de services sociaux (CSSS) seront responsables de vacciner leur population sur leur territoire. Les groupes de personnes à risques tels que les femmes enceintes, les employés du réseau de la santé et les jeunes seront vaccinés en premier.

Les femmes (enceintes) et les enfants d’abord

Est-il vrai que les personnes âgées de 65 ans et plus ont moins de risques d’être atteintes? Oui, selon le docteur Maguire, car entre 1918 et 1957, elles ont développé un bagage de protection virale. Cela ne les empêchera pas de recevoir le vaccin, bien sûr.

Robert Maguire veut aussi rassurer les gens contre les informations négatives qui circulent à l’endroit des vaccins. Le fameux adjuvant tant décrié est en fait un additif au vaccin pour en renforcer l’action. Ainsi, explique le médecin, avec une dose on peut produire plus de vaccins. Le vaccin contre la grippe A(H1N1) avec adjuvant ne représente pas de risques particuliers, selon le docteur Maguire. La population n’a rien à craindre, dit-il.

Il est possible d’obtenir toute l’information en lien avec la vaccination dans le site www.pandemiequebec.gouv.qc.ca ou par téléphone en communiquant avec Services Québec au 1 877 644-4545.