MONTMAGNY – Tous les vendredis, la clientèle de l’Arc-en-ciel joue aux quilles dans une atmosphère conviviale. Cela leur permet de s’intégrer à la société et de se valoriser au contact de la population.
Julien Carrier
À peine arrivé au salon de quille l’Oie Blanche de Montmagny, la clientèle de l’Arc-en-ciel déteignait sur l’ambiance des lieux; petits et grands rigolant et chahutant à l’idée de tout le plaisir que leur procurerait l’éventuelle partie de quilles.
Pendant cette heure et demie de pur bonheur, chacun y a trouvé son compte. Les uns réussissant des abats, les autres utilisant la rampe de lancement de boules pour enfant; qu’importe, tous se sont vus félicités et encouragés par les intervenants de l’Arc-en-ciel, par le personnel du salon de quille, ainsi que celui du Placoteux.
Discutant des personnes handicapées à sa charge, Mme Mélissa Poulin, intervenante à l’Arc-en-ciel, croit que « de venir ici les valorise », en ajoutant que le fait d’être en contact avec des personnes sans déficience dans un environnement social interactif leur permet d’apprendre par l’exemple.
« Le but d’une activité comme celle-là, c’est qu’au-delà de leur problématique on veut les faire sentir comme faisant partie intégrante de la société », a-t-elle affirmé. « Ces gens-là ont les mêmes motifs que les personnes non handicapées pour venir ici », a-t-elle poursuivi, en précisant que « ce qu’ils veulent c’est de s’amuser et de passer un bon moment ».
Un contact enrichissant
Ce n’est pas seulement les personnes handicapées qui apprennent et qui gagnent en connaissance au contact des personnes « normales », l’inverse est vrai aussi. « Ils m’amènent beaucoup, ce sont des gens complètement honnêtes et faciles d’approche », a déclaré Mme Poulin.
En effet, à les fréquenter on redécouvre la simplicité de la vie. Les personnes handicapées s’émerveillent facilement, comme l’intervenante le mentionne : « ce sont des gens chez qui la lourdeur du quotidien ne se fait pas sentir, ils ont une légèreté de vivre contagieuse ».
