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L’agrotourisme prend sa place

SAINT-PASCAL – Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), décrit l’agrotourisme comme une activité touristique complémentaire pratiquée sur une exploitation agricole. La réalité particulière du Kamouraska a mené à l’élargissement du concept.

Selon Pascale Dumont-Bédard, directrice de promotion Kamouraska, la région offre la rare particularité de disposer d’une chaîne de valeurs intégrée : « Enseignement, production, développement, transformation, jusqu’à la mise en marché et à la restauration, la région couvre tous les secteurs du bioalimentaire. Nous avons donc retenu l’axe des Plaisirs gourmands, afin de promouvoir l’ensemble de cette offre ».

Un circuit comprenant 25 entreprises s’affiche au moyen d’un guide imprimé et de drapeaux de plage pour mettre en valeur les produits de notre terroir. L’objectif est de créer une microéconomie régionale sur la base de circuits courts.

Après cette première étape, on a envisagé d’élargir la promotion au-delà du produit, en retenant les services d’une formatrice en tourisme rural et agrotourisme, Mme Desneiges Pépin. Son mandat était de sensibiliser les producteurs agricoles à une nouvelle offre. Pascale Dumont-Bédard donne en exemple la ferme Gyjamika, qui propose déjà des journées pédagogiques et des camps de vacances : « Ils se sont montrés ouverts à offrir des visites à la ferme, en plus de réfléchir à un projet de gîte, qui pourrait être complété par une table champêtre. »

Ce sont les premières démarches, qui visent à mettre en place une offre complète d’agrotourisme chez au moins un producteur. La directrice y voit une forme d’activité agricole qui pourrait accrocher certains producteurs à la retraite. « C’est une source diversifiée de revenus qui peut être très intéressante pour eux. »

Mycotourisme

Une autre particularité du Kamouraska est le mycotourisme. « On parle ici d’agroforesterie. La cueillette et l’interprétation des champignons sont une activité porteuse, qu’on peut vendre facilement à l’international », explique Mme Dumont-Bédard. Elle pointe entre autres l’Espagne, qui développe elle-même ce produit touristique et avec qui elle voit des possibilités certaines de partenariat.

Le maillage avec les restaurateurs pour faire déguster les champignons d’ici à la population est également une avenue prometteuse. La directrice y voit aussi un créneau intéressant pour le développement du Parc régional du Haut-Pays, en plus de prolonger la saison touristique dans la région.

En permettant la promotion de toute la chaîne de valeurs bioalimentaire du Kamouraska, l’agrotourisme serait donc un élément clé du développement touristique régional. Il s’inscrit en outre parfaitement dans l’approche de marketing territorial retenu par Promotion Kamouraska. 

« Au Kamouraska, il est possible d’obtenir une formation en bioalimentaire, de faire de la recherche et du développement de produit et de le mettre en marché, souligne la directrice. C’est un potentiel énorme qui va bien au-delà du tourisme, qui peut permettre d’attirer chez nous de nouvelles entreprises et de nouveaux citoyens. »