L’appel outre-mer entendu : près de 60 cartes postales reçuesmaxime_paradis20160119

MONT-CARMEL – Le 20 décembre dernier, Renaude Samson et Carole Corson, opérant la Résidence des Bois-Francs de Mont-Carmel, lançaient un appel Facebook à la planète entière. Objectif : recevoir des cartes postales à l’attention de leurs neuf résidents, de partout dans le monde. Un mois plus tard, Le Placoteux s’est rendu sur place constater le succès de l’opération.

« On ne s’attendait pas à en recevoir autant. C’est plaisant de voir qu’il y a des gens qui pensent à nous », de confier Mme Thérèse Lévesque, résidente. En effet, depuis le début de la période des fêtes, plus de 57 cartes postales ont été envoyées, en provenance de presque tous les continents. « On a eu des cartes de l’Asie, de l’Australie, de l’Europe, de l’Amérique. Il nous manque seulement l’Afrique », de déclarer Renaude Samson, propriétaire de la résidence, qui attend une carte postale du Sénégal d’une journée à l’autre.

De plus, cette dernière nous mentionnait que la publication Facebook, qui a été partagée à plus de 1377 reprises au moment d’écrire ces lignes, circulait encore dans l’univers du web, ce qui laisse présager l’arrivée de plusieurs autres cartes postales dans les semaines suivantes. « Les gens sont forts généreux. On a reçu deux calendriers, dont un de la Suisse. On a aussi une Allemande qui habite en Angleterre qui nous a envoyé une lettre, en anglais. Et une même personne, originaire de la Bretagne, a envoyé une carte postale personnalisée à chacun des résidents, en neuf envois différents », de s’exclamer Carole Corson, elle-même originaire de la France.

Inspiration française

Inspirée par l’idée d’une enseignante en géographie de la France, la démarche de Renaude et Carole avait pour but d’ouvrir de nouveaux horizons à leurs résidents, mais aussi de les faire voyager, à peu de frais. « Je suis déjà allé aux chutes du Niagara », dira une résidente. « Moi aussi », répondra une autre. « J’ai déjà visité la Floride », renchérira une troisième. Bref, même s’ils ont tous déjà vu une partie du monde, rares sont ceux qui auront vu des coins de pays aussi exotiques que l’Alaska, la Patagonie, ou même la Guadeloupe, pour ne nommer que quelques exemples tirés parmi les cartes reçues. « Il y a plein d’endroits qu’on a jamais entendu parler », avouera candidement Mme Lucille Francoeur, une résidente fort emballée par le projet.

Carte du monde et corde-à-linge

Depuis le début du projet, dès que Carole et Renaude reçoivent des cartes postales, le rituel est le même : on invite les résidents à rester à table après le repas, on présente les cartes et on fait la lecture des mots. « Une journée, an en a déjà reçu 10 », racontera Renaude Samson. Lors de notre passage, les résidents en avaient reçu six. Une fois la lecture complétée, les résidents passent au salon et Carole souligne sur la mappemonde les différents endroits d’où proviennent les cartes postales. Ensuite, les cartes sont accrochées à la suite des autres sur une des deux corde-à-linges étirées dans le passage menant du salon à l’escalier. Une fois terminée, les résidents regardent à nouveau les cartes postales et se mettent à rêver. « Celle-là, c’est ma préférée », dira Mme Marie-Ange Lévesque, devant les deux cartes postales représentant les Calanques de Marseille, dans la Mer Méditerranée. « J’aimerais bien pêcher là-bas. Je suis sûr que j’attraperais beaucoup de truites », conclura-t-elle, d’un air comblé.