MONTMAGNY – Le Bloc Québécois s’oppose au transport des déchets nucléaires sur le fleuve, déplore que Transports Canada ait cessé d’entretenir les quais sous sa responsabilité et demande que le Programme de protection des rives du Saint-Laurent soit remis en place et bonifié.
Ces éléments font partie des solutions proposées par le Bloc Québécois à la suite de la tournée de consultations sur l’avenir du fleuve Saint-Laurent menée l’automne dernier. Porte-parole du Bloc en matière d’Environnement, Bernard Bigras a rendu publique la position de son parti, vendredi, en présence de la candidate Nathalie Arsenault.
M. Bigras a réitéré l’opposition du Bloc à la décision de la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN), d’autoriser l’entreprise ontarienne Bruce Power Inc. à transporter des déchets radioactifs par la Voie maritime du Saint-Laurent. Selon M. Bigras, le transport des déchets nucléaires en direction de la Suède pour qu’ils soient recyclés est inutile puisque la CCSN « admet que les générateurs de vapeur nucléaire sont déjà entreposés de manière sécuritaire. »
Porte d’entrée
Bernard Bigras soutient que « le mauvais état de plusieurs ports régionaux et petits quais constitue un frein au développement de nombreuses municipalités riveraines. » Il affirme que Transports Canada a cessé d’entretenir de façon adéquate les installations portuaires sous sa responsabilité. « On perd de vue que les quais sont une porte d’entrée autant que les autoroutes », dit M. Bigras.
De plus, le Bloc Québécois souhaite une gestion intégrée du Saint-Laurent qui tient compte des écosystèmes. Le parti réclame que le Programme de protection des rives du Saint-Laurent, interrompu en 1997, soit remis en place et bonifié.
« La création d’un Fonds de compensation pour les impacts négatifs des changements climatiques de 500 M$ nous semble aussi nécessaire afin, d’une part, d’indemniser le Québec et les provinces pour les frais déjà encourus liés aux changements climatiques et, d’autre part, de leur donner les moyens de financer des mesures limitant l’accélération de l’érosion », a en outre poursuivi le député de Rosemont-La Petite-Patrie.