RIVIÈRE-OUELLE – Le camping et la Camp Canawish de Rivière-Ouelle n’ont pas été épargnés par la visite d’Irène durant la nuit du dimanche 28 au lundi 29 août. Des centaines d’arbres fracassés sont tombés sur les deux terrains. Tous les bâtiments de Canawish sont saufs, tandis que le camping vit une tout autre réalité.
Du côté du Camp Canawish, les dimanches marquent habituellement l’arrivée des nouveaux campeurs pour leur séjour au camp. Par chance, la saison estivale était terminée lors du passage de la tempête. Aucun campeur ou moniteur ne se trouvait sur les terrains.
En vain, une table de pique-nique tente d’amortir le choc dans le secteur de La Jongleuse de Canawish
Photo: Tommy Lavoie
Les deux secteurs du camp ont aujourd’hui une nouvelle allure. L’aire de feu du secteur de La Jongleuse a été ensevelie d’arbres. Les dommages matériels sont quand même minimes. Certes, quelques tables de pique-nique ont tenté d’amortir le coup, sans succès.
La piste d’hébertisme a aussi subi le poids des arbres. La tyrolienne, communément appelée corde à Tarzan, n’est plus. Les arbres auxquels était attaché le câble se sont rompus à mi-tronc.
La tyrolienne n’a pas résisté aux vents d’Irène
Photo: Tommy Lavoie
Une partie du secteur de l’Iroquois a dû être déboisé. Les arbres entourant certaines bâtisses et délimitant le secteur à celui des bâtiments des employés sont presque à aire ouverte. Un câble électrique a aussi salué le sol pour la première fois depuis son installation. Certes, l’aspect général de certaines zones du camp changera une fois l’opération nettoyage complétée.
L’opération nettoyage changera l’allure des sous-bois du Camp Canawish
Photo: Tommy Lavoie
Camping
Dans la nuit de dimanche à lundi, les campeurs et saisonniers du camping de Rivière-Ouelle ont vécu toute une frousse. Rencontrés une fois la quiétude des lieux revenue, des saisonniers racontent : « Le bruit des arbres qui tombaient donnait l’impression d’entendre des coups de fusil ».
Les bénévoles du camping de Rivière-Ouelle comptent par centaine le nombre d’arbres déracinés
Photo: Tommy Lavoie
Pendant que la majorité se terrait dans leur roulotte, certains téméraires, dont Denise et Pierrette, constataient la force d’Irène déchaîner à l’extérieur. Sous la pluie et les vents violents, d’aucuns, comme Normand et Bruno, s’affairaient à dégager les chemins afin de sécuriser l’accès aux sorties ou encore de couper les arbres en voie de déracinement afin d’épargner les roulottes.
Certains ont été plus chanceux que d’autres, les arbres frôlant de près les roulottes dans leur chute
Photo: Tommy Lavoie
« La collaboration des pompiers et des bénévoles a été cruciale », raconte une employée qui a passé la nuit sur les lieux. Sans électricité, celle-ci raconte avoir vécu toute une expérience. Des mesures de sécurité avaient été prévues pour les résidants. Tous les objets « volatiles » avaient été attachés ou encore rangés. Un saisonnier a pris la peine d’attacher l’un des arbres trouvant celui-ci trop près de ses installations pour lui faire entièrement confiance.
La plupart des campeurs ont eu la chance de constater des dégâts minimes à leurs terrains. Plusieurs arbres ont frôlé dans leur chute les roulottes. Certains ont été moins chanceux, comme l’un qui a vu, après coup, sa remise détruite et le triste état de son campeur.
L’un des bénévoles, Bruno Bourgault, estime le nombre d’arbres « évacués » lors de la tempête à près de 300. Selon lui, une centaine d’autres connaitront le même sort.