LA POCATIÈRE – Le Centre de développement bioalimentaire du Québec (CDBQ) a acquis les actifs du Centre québécois d’expertise en production porcine (CQEPP). Cette démarche a pour but de relancer le CQEPP en sérieuses difficultés financières depuis plusieurs mois.
Affecté par la crise de l’industrie porcine et une série d’imprévus, le CQEPP s’est retrouvé dans une situation précaire, cumulant un déficit de 600 000 $. L’implication de partenaires a permis de ramener la dette à 285 000 $, somme qui représente le coût de l’acquisition des actifs par le CDBQ. « Les créanciers ont enregistré des pertes », dit le président du CDBQ, Gilles Martin.
Pendant 10 mois, c’est la directrice générale de l’Agrobiopole, Solange Morneau, qui a assuré la gouvernance du centre. Un comité de survie a été formé afin de trouver une solution permanente. Toutefois, entre-temps, ajoute Mme Morneau, il fallait trouver 50 000 $ pour maintenir temporairement les opérations régulières du centre.
L’implication du milieu
L’implication d’intervenants du milieu a fait en sorte qu’une somme de 65 000 $ a été amassée. Le député de Kamouraska-Témiscouata et ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, M. Claude Béchard, de même que la Caisse populaire de l’Anse de La Pocatière ont contribué chacun pour une somme de 25 000 $ afin de permettre au CDBQ d’acquérir le CQEPP.
Claude Béchard compare la situation à celle qui avait entouré le démarrage du CDBQ lors de l’annonce de la fermeture de la ferme fédérale. « On a eu la conviction qu’il ne fallait pas laisser partir le centre », dit-il.
De l’avenir en recherche et innovation
Selon Gilles Martin, l’implication des partenaires démontre bien « qu’il y a de l’avenir pour la recherche et l’innovation en production porcine à La Pocatière. » Le fait que le centre sera dorénavant sous l’égide du CDBQ augmentera la confiance des partenaires, selon M. Béchard.
En plus d’opérer une unité de production du type naisseur-fournisseur, les activités du centre visent la formation agricole de niveau collégial, l’accueil de stagiaires et la réalisation d’activités de développement, d’expérimentation et de transfert technologique.
Selon Gilles Martin, « une nouvelle entente relative à la formation a été signée avec l’Institut de technologie agroalimentaire (ITA). » Il ajoute que « les discussions avec les partenaires publics et privés visant la réalisation de projets d’innovation technologique sont forts encourageantes. »