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Le père Lacroix : un ancien du Collège

LA POCATIÈRE – Le père Benoît Lacroix décédé le 2 mars dernier à 100 ans était un ancien du Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière. Il gardait d’ailleurs un excellent souvenir de cet établissement qu’il a fréquenté comme élève et pensionnaire.

La page Facebook des Archives de la Côte-du-Sud nous informe que le jeune Joachim est entré au Collège de Sainte-Anne en 1927 pour y rester neuf ans. Lorsqu’il choisit de devenir dominicain, « Joachim reçoit le nom de frère Benoît en l’honneur du pape Benoît XI qui a régné de 1303 à 1304. »

Le livre « La mer récompense le fleuve – parcours de Benoît Lacroix » consacre quelques pages à ces années que le père Benoît Lacroix a passées au Collège.

« Le Collège, ça a été pour moi quelque chose de très vivifiant », disait-il. Le père Lacroix y souligne le dévouement des prêtres, leur générosité et leur ouverture d’esprit.

« J’y ai appris à aimer la langue française, la littérature latine, le sport, le théâtre, la musique », racontait aussi le père Lacroix en parlant de son alma mater. À cette époque, Benoît Lacroix n’était pas du tout un intellectuel. Il se passionnait davantage pour le baseball et le hockey. « Je n’avais pas d’intérêt prononcé pour les études », avouait-il.

Musique classique

C’est au Collège de Sainte-Anne que le père Benoît Lacroix a découvert la musique classique. À Saint-Michel de Bellechasse, son village natal, il écoutait surtout des airs traditionnels.

« Il pouvait autant apprécier les Beatles qu’une cantate de Bach », raconte Mgr Bertrand Blanchet qui a connu le père Lacroix à l’époque où il fut évêque de Gaspé et archevêque de Rimouski.

Les rencontres de l’Office de catéchèse se tenaient au couvent Saint-Albert-le-Grand des frères dominicains, communauté à laquelle appartenait le père Lacroix. C’est là, principalement, qu’ils se voyaient.

Les deux cultures

« Le père Lacroix alliait aussi facilement la culture savante que la culture populaire », dit Mgr Blanchet. Le dominicain était notamment Docteur en Sciences religieuses médiévales de l’Institut pontifical des Études médiévales de Toronto.

Les deux hommes n’ont jamais eu à échanger sur de grandes questions religieuses. « On parlait surtout de musique et de la région puisque nous étions deux ruraux [l’un de Montmagny, l’autre de Saint-Michel]. Nos conversations étaient toujours très agréables », ajoute Mgr Blanchet depuis ses appartements du Collège de Sainte-Anne. Il se souvient de Benoît Lacroix comme d’un homme très cultivé, ouvert à tout, toujours de bonne humeur et attentif aux autres.

En 2005, la Fondation Bouchard a décerné au père Benoît Lacroix la médaille de l’Ordre Painchaud.