Le premier couvent de la Côte-du-Sudyves_hebert20141204

Depuis nombre d’années, les anciens couvents de la région ont subi de nombreuses transformations. Certains ont été détruits. D’autres reconstruits ou transformés pour être convertis en résidence pour personnes âgées ou en espaces à bureaux. La paroisse de Saint-François-de-la-Rivière-du-Sud voit naître le premier couvent de la Côte-du-Sud en 1763.

Cette année-là, au printemps, deux religieuses de la Congrégation Notre-Dame, et des officiers de milice s’assemblent au presbytère de Saint-Pierre-de-la-Rivière-du-Sud. Elles reçoivent alors gratuitement, devant notaire, un terrain de Joseph Larrivée, lequel est destiné à la construction d’un couvent. On le construira dans les mois suivants. Cependant, il sera reconstruit en pierre, en 1774.

Avec les années, devant les besoins de l’instruction, la paroisse voit aussi naître des écoles de rang. En 1870, on en compte six. La plupart sont mixtes, sauf une. Pour sa part, le couvent compte 25 pensionnaires. Pragmatiques, les religieuses tirent des revenus de terres qu’elles ont acquises au fil des ans, en plus de ce que leur offrent les familles des élèves.

Quatre ans plus tard, le couvent loge 41 pensionnaires provenant des paroisses environnantes. En raison de travaux importants à réaliser au bâtiment et devant la croissance de sa clientèle, le couvent de Saint-François est reconstruit en 1882.

Dans les années 1900, le monde de l’éducation reconnait de plus en plus l’importance de dispenser un enseignement ménager aux jeunes filles. Si la municipalité de Saint-Pascal voit naître la première école ménagère en 1905, l’enseignement ménager est dispensé au couvent de Saint-François plus tard, en 1942.

En 1966, après la perte de l’enseignement secondaire, le bâtiment sert d’école élémentaire. Connu aujourd’hui sous le nom de « Maison de la paroisse », il loge divers organismes communautaires. Cet ancien couvent est aujourd’hui un bel exemple de la conservation du patrimoine institutionnel dans la région.

 

Par Yves Hébert
Publié le 22 octobre 2014