Le Programme de partenariat territorial du Bas-Saint-Laurent appuiera deux projets d’art dans le Kamouraska

Photo : L’équipe du Centre d’art de Kamouraska, à leurs bureaux. De gauche à droite : Ève Simard, Hélène McKoy, Magalie Morin et Véronique Drouin. Photo : Christine Beaudoin

Deux organismes du Kamouraska sont récipiendaires d’une bourse dans le cadre du Programme de partenariat territorial du Bas-Saint-Laurent. Mis sur pied par le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) et des partenaires financiers, l’entente triennale cherche à favoriser les liens entre les arts et la collectivité dans la région. Grâce à ce programme, Vrille | Art actuel et le Centre d’art de Kamouraska obtiendront du financement pour des projets qui seront présentés cet été.

Chez Vrille, l’aide financière servira à soutenir le projet Bleu nomade, une résidence de création qui circulera sur le territoire du Kamouraska. À bord de la Vrille mobile, le collectif d’artistes Doux soft club, dont un des membres vient de s’établir dans le Bas-Saint-Laurent, animera des événements interdisciplinaires autour du thème de la douceur et de l’esthétique de camping.

« C’était comme un besoin qu’on avait », soutient Marie-Claude Hains, présidente de Vrille, pour expliquer le choix d’une thématique qu’elle décrit comme « postpandémique ». Par sa mobilité, Bleu nomade permettrait de répondre à un besoin additionnel : celui de « rejoindre les communautés, là où elles sont cet été ».

Le Centre d’art de Kamouraska se soucie également de la proximité avec le public qu’entretiendra leur festival ARCHIPEL, le projet bénéficiant de la bourse du CALQ. Une quarantaine d’artistes, dont la majorité est bas-laurentienne, se déplaceront dans une poignée de municipalités du Kamouraska pour livrer des performances d’art vivant. On y présentera, entre autres, des spectacles de musique, de cirque et de littérature parlée.

Le festival souhaite répondre à une offre manquante. « On s’est rapidement aperçu que [le festival] est un besoin », affirme Ève Simard, codirectrice du Centre d’art. Elle explique qu’à l’heure actuelle, le Kamouraska serait plutôt hôte de festivals à tendances communautaires ou familiales.

Épanouissement artistique

Selon les deux organismes, les montants accordés à leurs projets les aideraient à s’épanouir en tant que centres artistiques. Pour Ève, ce financement rejoint directement les objectifs de son organisme. « L’argent va majoritairement servir à rémunérer les artistes. On veille à ce que les artistes soient très bien rémunérés. C’est dans notre mission au Centre d’art de valoriser le statut de l’artiste, et de s’assurer qu’ils ont de bonnes conditions de travail ».

Parmi les personnes rémunérées par la bourse, il y a également la chargée de projets spéciaux du Centre d’art, Hélène McKoy. Celle-ci se réjouit d’avoir réussi à obtenir ce financement, dont la confirmation est arrivée récemment. Dans ce que signifie cette aide pour le festival ARCHIPEL, Hélène affirme qu’il y a « l’aspect financier évidemment [qui est satisfaisant], mais l’aspect d’avoir la confirmation de gens qui croient au projet, c’est plaisant ». Elle ajoute que les efforts investis visent à faire vivre le projet année après année. « Ce n’est pas un projet ponctuel. »

Pour la présidente de Vrille | Art actuel, la subvention contribuerait à assurer la présence d’art actuel de qualité, et de recevoir des artistes de haut niveau. L’organisme a déjà reçu cette aide financière par le passé ; chaque fois, elle l’a aidé à se développer. « On est encore en train de s’affirmer en tant que centre d’artistes. On est en développement, on est en train de bâtir une certaine reconnaissance » affirme Marie-Claude.

Vrille recevra 25 000 $ pour le projet Bleu nomade, et le Centre d’art de Kamouraska recevra 29 760 $ pour son festival ARCHIPEL. Pour les deux centres artistiques, les projets financés n’ont pas fini d’être mis au point.