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Le quotidien des héroseliane_vincent20141020

LA POCATIÈRE – Étude après étude, partout dans le monde, le métier de pompier se retrouve en tête des professions les plus respectées de la population. Le Placoteux a voulu savoir comment ceux de La Pocatière préparent leur centaine d’interventions annuelles. Sauver des vies, ça ne s’improvise pas.


Acquis en 2008, le camion-échelle de 100 pieds permet d’atteindre les plus hauts bâtiments.

La brigade du Service intermunicipal de sécurité incendie a été constituée en 1978 pour desservir les municipalités de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, Saint-Onésime d’Ixworth et Ville La Pocatière.

Trente ans plus tard, les exigences du schéma de couverture de risques de la MRC ont mené à une mise aux normes de l’équipement. La brigade dispose maintenant d’une autopompe-citerne, d’une autopompe, d’un camion-échelle d’une portée de 100 pieds, d’une camionnette, d’un véhicule d’officier et d’un VTT pour les sauvetages hors route, équipé d’un traîneau d’évacuation qui a été offert par le club de motoneige Hiboux.

« Entre 2007 et 2009, en incluant l’agrandissement de la caserne, ce sont environ 2,5 M$ qui ont été injectés par les trois municipalités partenaires », explique Stéphane Dubé, directeur de la brigade.

Une brigade structurée

Le Service intermunicipal dispose de deux employés permanents : le directeur et un technicien en prévention des incendies, Patrick Lemieux, qui partage son temps avec la Régie Kamouraska-Ouest. « Mon travail consiste à visiter les entreprises, les usines, les résidences de personnes âgées, pour m’assurer qu’ils ne présentent pas de risques et suggérer des modifications au besoin », explique M. Lemieux.

Le reste de la brigade est composée de trente pompiers volontaires, divisés en quatre équipes comportant chacune un lieutenant.

Sur le terrain

En plus de la formation de base obligatoire, les pompiers s’entraînent au moins une fois par mois, et davantage pour les équipes spécialisées. Stéphane Dubé précise : « La brigade de La Pocatière se spécialise dans la désincarcération, alors que la Régie Kamouraska-Ouest a une brigade nautique. Ça permet de former les pompiers à des services particuliers que tous n’auraient pas le temps de perfectionner. »

Lorqu’un appel est logé au 911, la centrale émet immédiatement une pré-alerte qui est communiquée à une quinzaine de pompiers. Dès que l’alerte est confirmée, un code est transmis au reste de la brigade.

« Cette procédure se fait très rapidement », souligne M. Dubé. Il poursuit en rappelant l’incendie du 11 août dernier qui a détruit deux commerces à La Pocatière : « L’appel a été fait au 911 à 3 h 56. L’alerte a été donnée quatre minutes plus tard et le premier véhicule est arrivé à 4 h 04. À 4 h 06, il y avait déjà 10 pompiers sur les lieux. Quand on sait que 10 minutes avant, tous ces gars-là dormaient, on peut être fier de leur efficacité! »

En plus des incendies, environ 30 % des sorties de la brigade concernent des interventions de désincarcération. S’ajoutent à cela les services de prévention offerts aux citoyens. Au-delà des actes héroïques, les pompiers sont chaque jour au service de leur communauté.