L’érable à sucre, les érablières et les sucreries occupent une place particulière dans l’histoire de la Côte-du-Sud. Les premiers colons ont très tôt apprécié l’eau d’érable transformée en sucre et en sirop. Avec les années, leurs descendants contribueront à faire prospérer l’acériculture.
Sous le Régime français, les mentions de l’utilisation du sucre d’érable sont plutôt rares dans la région. Le 20 mars 1716, l’intendant Michel Bégon défend aux habitants de la seigneurie de Bellechasse d’entailler les érables sur les terres non concédées parce que ces arbres sèchent et meurent au bout de deux à trois ans.
Avec le temps, les sud-côtois trouvent cependant des moyens de respecter et d’exploiter les érablières à proximité de leurs terres. Ils se construisent des cabanes à sucre, lieu de rencontre unique pour la préparation du sirop et bien évidemment pour les parties de sucre en famille.
Les habitants de la région exploitent l’eau d’érable à des fins commerciales. Dans les années 1930, des milliers de gallons de sirop provenant des érablières de la Côte-du-Sud sont vendus à l’extérieur ou dirigés vers la Coopérative de producteurs de sirop d’érable de Plessisville (1925).
Pour sa production des produits de l’érable, le comté de L’Islet se démarque. À la fin des années 1930, on y compte plus de 700 érablières. En 1938, un peu plus de 35 000 gallons de sirop d’érable et un peu plus de 100 000 livres de sucre y sont préparés.
La production spectaculaire en produits de l’érable du comté de L’Islet n’est peut-être pas étrangère à la mise en place en 1914 de d’une sucrerie-école à Sainte-Louise. Celle-ci accueille une douzaine d’élèves au printemps, mais elle ferme ses portes en 1937. En 1926, on y fabrique pour la première fois le sucre mou. Cette école permettra aux cultivateurs du comté d’améliorer leur production.