KAMOURASKA – Élizabeth Drapeau a pris possession des terres familiales dans le Rang-Petit-Village à Kamouraska. Elle compte perpétuer la tradition familiale qui en est à la 4e génération de producteurs agricoles. Toutefois, deux aspects la différencient de ses aïeuls. Elle se dirige vers l’agriculture biologique et délaisse la production de pommes de terres, pour se tourner vers la culture du topinambour; un légume oublié.
La jeune agricultrice fait un retour aux sources et préconise le travail manuel. Les infrastructures de la ferme familiale l’aident à l’entreposage de ses topinambours, mais la machinerie entre en contradiction avec ses valeurs de respect des terres ancestrales. C’est pourquoi elle décortique un à un les tubercules de la plante pour en faire la cueillette.
Élizabeth Drapeau vise le marché local. Elle a déjà fait une percée, entre autres, à Saint-Pascal, à l’Églantier et au Provigo. Mme Drapeau classe les consommateurs en deux catégories, les connaisseurs et les autres. Son but, ouvrir l’esprit du consommateur à se laisser tenter par un légume qui remonte au temps où les Amérindiens le cultivaient sur les terres du Québec.
Voilà à quoi ressemble ce légume oublié qu’est le topinambour.
Topi quoi?
Le topinambour est une plante vivace riche en inuline, contrairement à la pomme de terre qui contient de l’amidon. Il s’agit donc d’un substitut idéal pour les diabétiques, puisque son glucide n’influence pas la glycémie. Le plant peut atteindre deux mètres et demi de haut et peut se cultiver dans les sols les plus pauvres.
Le topinambour cru a le goût des noix du Brésil. Une fois cuit, le goût se rapproche de l’artichaut ou du salsifis. Les tubercules, une fois rincés et brossés, se mangent en accompagnement, en salade, frit, en purée, etc. La délicate potagère de Kamouraska propose même une panoplie de recettes, que ce soit pour un tajine, une purée, une soupe ou un gratin.
Après une première récolte d’automne, Élizabeth Drapeau se dit satisfaite des résultats.