LA POCATIÈRE – C’est bien connu, les arénas au Québec sont déficitaires et ce n’est évidemment pas appelé à changer. Par contre, selon plusieurs spécialistes, il faudrait multiplier les sources de revenus ou partager les frais d’opération pour aider à abaisser les frais.
« C’est un phénomène culturel et historique », estime le spécialiste et professeur émérite à l’Université du Québec à Trois-Rivières, André Thibault. De nombreux arénas ont été construits dans les années 70, mais rénovés dans les cinq dernières années, à grands prix. Par contre, certains ne sont pas occupés à pleine capacité, d’autres oui, mais les frais demeurent onéreux pour les finances municipales.
À La Pocatière, opérer le Centre Bombardier représente des frais de 780 000 $, moins les revenus, quote-part de la MRC et revenus provenant de l’entente loisir avec la municipalité de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, ce qui représente environ un déficit d’exploitation de 400 000 $ pour un budget total municipal de 8 M $.
À Saint-Pascal, le déficit est de 270 000 $ sur un budget de 6 M $, les coûts étant de 445 000 $ et les revenus de 175 000 $.
Montmagny a un déficit d’exploitation moins marqué de près de 200 000 $ sur un budget de 19 M $. « Les budgets d’arénas représentent 0,93% du budget municipal global à Montmagny », de mentionner M. Jean-François Roy, directeur des Loisirs et de la Vie communautaire. « De plus, de renchérir le directeur général, M. Bernard Létourneau, nous voulons garder nos coûts d’utilisations abordables pour les citoyens. » Ce qui explique en partie l’excédent des dépenses sur les revenus.
Selon plusieurs élus questionnés, s’offrir de telles infrastructures est un choix de société et ces établissements doivent être vus comme un service public. « C’est très attractif pour les familles ».
« Il faudrait toutefois trouver des formules nouvelles et aller au-delà du hockey et du patinage. Les arénas doivent être gérés comme des entreprises, ça ne se gère plus tout seul, comme avant », conclut monsieur Thibault.