Le député de Saint-Jean et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’emploi, de formation professionnelle, d’alphabétisation et de jeunesse, Dave Turcotte, affirme que contrairement à ce que prétendait le ministre François Blais, hier, ce ne sont pas tous les jeunes qui pourront continuer de recevoir les services des carrefours jeunesse-emploi (CJE).
« Le gouvernement a imposé des conditions aux CJE. Le résultat est clair pour tous, sauf pour le ministre : des jeunes seront exclus des services offerts par les CJE. Il a beau diffuser des communiqués en disant que tout va bien, ce n’est pas la réalité. La réforme laisse de côté des jeunes. Pourtant, dans le contexte actuel – où s’accumulent les pertes d’emplois dans toutes les régions du Québec et où le nombre de jeunes à l’aide sociale a augmenté de 14,4 % en un an -, plus que jamais les jeunes ont besoin de tous les services possibles pour intégrer le marché du travail », a déclaré Dave Turcotte.
À titre d’exemple, le CJE Papineau, en Outaouais, affirme qu’avec la réforme, seulement 25 % de sa clientèle pourra continuer d’être accueillie. Les CJE du Nord‑du-Québec, de la Côte-Nord, de Chaudière-Appalaches, de la Gaspésie, des Îles-de-la-Madeleine et de l’Abitibi-Témiscamingue verront quant à eux leur budget amputé de 10 %.
« Avec ces réductions de budget, comment va-t-on réussir à aider tous les jeunes? Sur le terrain, les effets néfastes de l’austérité libérale sont visibles. Tous les jeunes entre 16 et 35 ans doivent avoir accès à des services de qualité. Le changement de mission des CJE va dans la mauvaise direction. Malheureusement, il a été imposé à ces organismes, malgré la forte opposition, partout au Québec », a conclu Dave Turcotte.