LA POCATIÈRE – Les employés de Bombardier Transport de La Pocatière sont inquiets de l’annonce du transfert de technologies vers l’usine de Plattsburgh. Pour démontrer leur solidarité, une manifestation, le vendredi 13 novembre à 13 h 13, a été organisée sur les terrains de l’entreprise. Près de 300 personnes ont scandé les slogans et entendu les différents intervenants.
Pour le syndicat, des mois très sombres sont envisagés. « C’est comme si nous avions reçu une brique sur la tête », de dire le président du syndicat, M. Mario Lévesque. Le syndicat ne comprend pas la décision d’affaires de la direction de Bombardier.
Pour son président, la technologie de La Pocatière doit être conservée ici. « Nous avons développé cette technologie point par point et nous sommes les seuls en Amérique du Nord à avoir cette expertise », dit-il. L’inquiétude est de voir les prochains contrats américains réalisés dans l’État de New York au détriment des Pocatois.
Au micro, le président du syndicat, M. Mario Lévesque
Emplois
« Déjà, 250 mises à pied sont prévues pour décembre. En septembre prochain, il y en aura 130 de plus et en mai 2011, nous serons seulement 20 employés à La Pocatière », explique M. Lévesque.
Celui-ci ajoute que la direction de Bombardier tente « de leur faire avaler la pilule » en ramenant 40 emplois du contrat de l’AMT pour de la finition. « La finition c’est du court terme », largue Alain Lampron, président de la fédération de la métallurgie – CSN.
En ce moment, 50 personnes sur les 460 employées par l’usine ont travaillé sur les 12 wagons présentement en test. Le syndicat prévoyait la reprise du contrat en mars prochain pour une période de trois ans.
Selon le président, le démantèlement de certaines machines est prévu pour décembre.
Une quinzaine de slogans ont été scandés par les manifestants.
Craintes
Mario Lévesque a rappelé des décisions de Bombardier qui ont eu un impact à La Pocatière. « À la fin des années 1990, la technologie développée pour l’aluminium a été transférée en Ontario et ce n’est jamais revenu », dit-il.
« Même chose en 2005 pour les pièces primaires au Mexique. La direction annonçait 50 emplois en moins. Finalement, c’est 200 postes qui ont été supprimés. Est-ce que ce sera pareil avec la soudure par point », s’inquiète M. Lévesque. D’autres activités de mobilisations devraient être organisées dans un avenir rapproché.