À la fin des années 1930, L’Islet-Station est un centre industriel important sur la Côte-du-Sud. Comment expliquer la présence d’une dizaine d’industries dont trois fort importantes : les métiers à tisser Nilus Leclerc, la Fonderie de L’Islet et l’usine d’outils Jos. Poitras?
Outre ces trois industries durant les années 1930, L’Islet-Station compte deux compagnies de fabrication de briques que l’on appelle à l’époque les briquades (Compagnie Panet, 1921; Citadel Brick, 1926), un important atelier de portes et châssis (1923), une manufacture de cercueil exploitée par Wilfrid Kirouac (1937), une petite usine de monuments funéraires (1937) et une importante beurrerie (1920).
Avec la présence du chemin de fer, l’amélioration des transports et des technologies, le secteur du 2e rang de L’Islet se transforme en un petit quartier industriel. Nilus Leclerc profite de la proximité du chemin de fer pour y déménager en 1906 sa fabrique de métiers à tisser auparavant à Saint-Eugène. Son industrie connaît un bel essor grâce aux produits qu’elle offre : métiers à tisser, mobilier d’églises, châssis, etc.
En 1916, un groupe d’hommes d’affaires de Montmagny reprennent une petite fonderie opérée par Charles-Hector Lepage pour la transformer en une importante industrie : la fonderie L’Islet. Après avoir œuvré dans le secteur des moulins à scie dans le comté de L’Islet, Joseph Poitras ouvre un atelier de soudure en 1919. Cette entreprise de soudure qui s’approvisionne d’abord à la fonderie Poitras se spécialise dans la réparation d’outillages agricoles et industriels. Elle connaîtra une expansion importante au cours des ans.
L’arrivée de l’industrie à L’Islet-Station contribue à urbaniser un territoire qui jusque-là était essentiellement agricole. L’arrivée de toutes ces industries aura pour effet d’accroître la population. Tant et si bien qu’on assistera à la création de L’Isletville en 1954.