Le projet de loi qui encadre les véhicules hors route (VHR) est bien accueilli dans la région. Selon plusieurs, il permet de mettre fin à plusieurs zones grises.
Désormais, il faudra un permis de conduire valide pour conduire un VTT ou une motoneige. On augmente aussi la sécurité dans les sentiers et on donne plus de pouvoir aux agents de surveillance. Qui plus est, on facilite une meilleure cohabitation avec les résidents.
Ce projet de loi est ainsi bien accueilli par la majorité.
Le fait de devoir être titulaire d’un permis allait de soi, selon plusieurs. Actuellement, un jeune de 16-17 ans qui n’aurait pas de permis de conduire peut circuler en sentier, s’il fait une formation.
Mais comme l’indique Denis Langevin, 2e vice-président et représentant du Bas-Saint-Laurent sur le conseil d’administration de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ), comme il fallait un permis pour traverser une route pour poursuivre en sentier, la plupart avaient déjà leur permis de conduire.
« Le permis de conduire n’était pas obligatoire pour circuler sur les sentiers de motoneige. Par contre, aussitôt qu’on traversait une route, ce qui s’applique, c’est le code de la sécurité routière, qui exige un permis de conduire. Dans le Bas-Saint-Laurent, il n’y a pas beaucoup d’endroits où tu peux faire de la motoneige sans traverser une route », résume Denis Langevin.
Surveillance
Les agents de surveillance auront aussi plus de pouvoirs. Par exemple, les agents de club ne pouvaient pas exiger de permis de conduire, ce qu’ils pourront faire désormais. Les agents provinciaux pourront aussi intervenir à l’extérieur des sentiers.
« Avant, on ne pouvait intervenir qu’en sentier seulement. Ça fait longtemps qu’on voulait faire ça, car parfois on a des délinquants et on veut pouvoir faire des interventions. Les propriétaires veulent que les gens demeurent dans les sentiers », résume Denis Langevin.
La cohabitation près des résidents sera mieux encadrée avec des vitesses à la baisse à l’approche des maisons.
Saison 2020-2021
Les acteurs bas-laurentiens du domaine de la motoneige ont de fortes attentes pour la prochaine saison. Tous les sentiers seront ouverts au Québec, mais le Bas-Saint-Laurent a présentement une position avantageuse, étant en zone orange et pouvant ainsi offrir la restauration en salle à manger.
Les adeptes de motoneiges seront toutefois invités à s’informer avant de quitter, car ne sont pas tous les relais qui seront ouverts, certains devront donc prévoir d’amener leur repas durant leur parcours à motoneige.
Le club Mont-Bleu sera ouvert et on s’attend à une grosse saison. « Ce sera une année exceptionnelle, à voir l’engouement et la vente de motoneiges autant neuves qu’usagées », a dit Sylvain Dumont, président du club dont le relais est situé entre Pohénégamook et Saint-Alexandre.