Les organisations péquistes et adéquistes critiquent le débat

MONTMAGNY – Les organisations du Parti Québécois et de l’Action démocratique de Montmagny-L’Islet ont critiqué le débat des candidats tenu le 24 octobre. Les questions n’étaient pas en lien avec les thèmes fournis et ne se rapportaient qu’à la ville de Montmagny, ont-elles fait valoir.

La critique la plus virulente vient du directeur de la campagne électorale du candidat péquiste, Guy Bélanger. Selon Maurice Arbour, la Chambre de commerce de Montmagny, qui avait organisé le débat en collaboration avec celle de Kamouraska-L’Islet, avait fourni 14 thèmes pour aider à préparer le candidat. « La moitié des questions ne pouvait être reliée aux thèmes », dit-il, ce qui a forcé M. Bélanger à improviser.

Maurice Arbour donne l’exemple d’une question touchant spécifiquement le classement de l’école secondaire Casault. Le thème concernait la fermeture d’écoles et l’accès aux études supérieures. L’attaché de presse Raynald Laflamme parle même de la « rupture du lien de confiance entre le Parti Québécois de Montmagny-L’Islet et la Chambre de commerce de Montmagny. »

Région ignorée

Le candidat de l’Action démocratique, Claude Roy, n’a pas aimé les questions. Il aurait préféré que celles-ci proviennent du public plutôt que de quelques «journalistes». M. Roy déplore que toute la région de L’Islet ait été complètement ignorée lors du débat. Un reproche que fait aussi le P.Q.
Maurice Arbour dit avoir eu l’impression d’assister à « un combat de coqs entre un député qui a perdu son siège et qui veut le reprendre et un autre qui veut garder le sien. »

Le seul candidat à avoir apprécié le débat est le libéral Norbert Morin. Il se dit même heureux que les questions aient été plus « collées » aux thèmes exploités lors de la soirée comparativement au débat de 2007. Même s’il est heureux de sa performance, M. Morin estime qu’un débat n’est pas sa force première. Néanmoins, il dit parler toujours «avec honnêteté et passion.»

Norbert Morin insiste pour dire que jamais il ne changerait son approche avec les autres candidats. « Frapper sur l’autre, ce n’est pas mon genre. Moi, je vais travailler différemment que le député sortant », a-t-il conclu.

Chambre de commerce

Le président de la Chambre de Commerce de Kamouraska-L’Islet, Jean-Luc Tremblay, est, lui aussi, insatisfait des questions qui ont été posées. Même si l’organisme qu’il représente a associé son nom au débat, jamais il n’a été consulté pour les questions, dit-il. La Chambre de Commerce de Kamouraska-L’Islet n’a même jamais reçu les thèmes, ajoute le président.
« Le comité qui s’occupait des questions a mal fait sa job », ajoute M. Tremblay. Il compte même se plaindre de la situation auprès de la chambre magnymontoise.