SAYABEC – Les 150 délégués de la Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent, réunis à Sayabec pour leur assemblée générale annuelle, ont exprimé de vives inquiétudes face aux acquisitions de terres agricoles effectuées dans la MRC de Kamouraska par le fonds d’investissement Pangea.
Ils réclament une loi d’urgence pour contrer le phénomène qu’ils estiment particulièrement néfaste pour la relève agricole qui se retrouve en concurrence avec un fonds d’investissement au moment d’acheter les terres dont ils ont besoin.
Pour le président de la Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent, M. Gilbert Marquis, « il est essentiel qu’on mette un frein rapidement à ce phénomène qui menace à long terme l’agriculture faite par des Québécois ».
Dans un autre ordre d’idée, les producteurs ont réitéré l’importance que les institutions publiques s’approvisionnent en produits alimentaires locaux ou régionaux. Ils ont rappelé qu’il était prévu que toutes les institutions publiques du Québec soient obligées de se doter de politiques d’approvisionnement en produits régionaux, ou à tout le moins, du Québec.
Quant à la santé financière des entreprises agricoles, les délégués ont pris connaissance d’une étude de l’Institut de recherche en économie contemporaine qui conclut que le niveau d’endettement élevé de certaines entreprises n’est pas un réel problème quand il s’agit d’utiliser le crédit comme effet de levier pour assurer le développement de l’entreprise. Ce qui a fait dire à M. Gilbert Marquis que « cette étude atténue les mythes à l’égard de l’endettement qui tracassait certains intervenants ».