Les événements sportifs et festivals ont été annulés jusqu’au 31 août selon une directive du gouvernement, en raison des risques de propagation de la COVID-19. Les spectacles en salles ne sont toutefois pas concernés par cette directive pour le moment, même si c’est ce qui est souhaité par les diffuseurs, selon la directrice de la Salle André-Gagnon de La Pocatière.
Doris Ouellet ne voit pas comment les salles de spectacles pourraient rester ouvertes pendant que la distanciation sociale de deux mètres est exigée et que les rassemblements sont proscrits. Tout comme le ROSEQ, réseau dont la Salle fait partie, elle souhaite une directive claire du gouvernement.
« On demande vraiment une précision quant à cette directive, parce qu’on est tellement certains que personne ne voudra se rassembler dans les salles de spectacles. Imaginez la distanciation sociale dans une salle, ça réduit la possibilité de recevoir du public », indique Doris Ouellet.
Elle cite en exemple la salle de Saint-Germain qui ne pourrait accueillir qu’une cinquantaine de personnes. Elle ne voit pas comment les mesures pourraient être appliquées dans ces conditions et surtout comme les salles de spectacles pourraient être rentables de cette façon.
« Il y a comme une rentabilité qui ne sera pas là. Je ne crois pas que ce soit aux organisateurs de spectacles à supporter financièrement cela. On ne pense pas qu’on doit être ouvert, on pense que ça devrait être fermé », ajoute Mme Ouellet.
Précisons également qu’en l’absence de consignes claires concernant les salles de spectacles, on craint de devoir honorer des contrats. « On a possiblement des contrats à honorer avec les artistes. Si on annule, on fait quoi. Si on annule parce qu’il y a une directive gouvernement, c’est en raison d’un cas de force majeure et la démarche est complètement différente », poursuit-elle.
Le ROSEQ a maintenant le mandat de demander la directive claire au gouvernement.