LA POCATIÈRE – L’intervention du gouvernement permet d’éviter l’arrêt de production chez Bombardier, sauvant ainsi les emplois de 145 personnes qui devaient être mises à pied de façon temporaire, mais prolongée.
Le ministre de l’Économie Jacques Daoust a annoncé une contribution temporaire – un prêt – de 31,5 M $ à la Société de transports de Montréal (STM) qui pourra ainsi payer la première livraison de voitures, non complétées.
En effet, nous apprenions en janvier que la production devait être arrêtée de 6 mois à 1 an en raison d’un retard dans la livraison du logiciel du système de contrôle automatique. « Tout est complété à 95 %, il ne manque que cette pièce électronique », nous indiquait le directeur de l’usine Gaétan Ouellet. « Comme nous ne pouvions pas livrer les 4 premiers trains de 9 voitures chacune, nous ne pouvions être payés. Maintenant, ce sera possible et la production va continuer ».
Cet arrêt aurait forcé la mise à pied temporaire de 145 employés, « en plus d’éclabousser le reste de la région, car les sous-traitants sont nombreux », rappelait le maire de La Pocatière, M. Sylvain Hudon.
Il semblerait que ce revirement de situation ait été initié par les élus de la région, dont en grande partie le député de Côte-du-Sud Norbert Morin, qui a pris le dossier en mains. « Pour notre gouvernement, il était impératif d’agir rapidement en vue de préserver les nombreux emplois. Ça a été complexe. D’habitude on n’intervient pas, mais il le fallait dans ce cas », a lancé pour sa part le ministre Jacques Daoust.
Le maire Sylvain Hudon a ajouté qu’il avait fallu que le groupe démontre les effets collatéraux, en plus des emplois chez Bombardier, d’un tel arrêt de production. « Nous sommes heureux que ça ait pu bouger de ce côté », a-t-il conclu.