PÉKIN- Vous pensiez que Pékin 2008 était terminé? Détrompez-vous, car Saint-Jean-Port-Joli a aussi ses athlètes, dont Mario Caron. En ce moment, il est à Pékin pour les Jeux paralympiques où il est plus que prolifique pour son équipe de goalball.
Mario Caron a mené l’équipe canadienne à la victoire contre la formation iranienne, le dimanche 7 septembre, à son premier match des préliminaires du groupe B dans le tournoi paralympique de goalball aux Jeux de Pékin. L’athlète de Saint-Jean-Port-Joli a marqué 8 des 9 buts de son équipe, qui a gagné 9-5. Il a réussi trois de ses buts sur des lancers de pénalité et bloqué 16 tirs en 18 minutes de jeu.
Les Canadiens n’ont pas pris leurs adversaires à la légère. « Entre les dix meilleures équipes au monde, ça peut aller d’un côté comme de l’autre. Par exemple, les États-Unis ont été battus 13-3 par la Chine », a précisé Caron.
Les Iraniens ont tout de même offert une bonne opposition. « C’était plus rapide que nous le pensions. Nous avions joué l’année passée contre eux et nous avions été défaits 11-8. Mais nos joueurs partants habituels n’avaient pas joué. »
L’athlète de 46 ans s’est dit satisfait de son jeu. « Ça n’avait pas bien été à l’entraînement cette semaine. J’ai une blessure à l’épaule présentement et je ne lançais pas bien. Mais aujourd’hui, ça s’est replacé. Peut-être que j’attendais que ça commence et que je trouvais le temps long », a-t-il avancé.
« Huit buts, c’est beaucoup. Mais j’aurais été encore plus content si je n’avais pas accordé deux buts de mon côté. Ce qui est satisfaisant, c’est que j’écope d’une ou deux pénalités par match d’habitude, tandis que je n’en ai pas reçues aujourd’hui », a expliqué Caron.
Lundi, les Canadiens se mesureront aux Américains, qui voudront assurément venger leur échec subi contre les Chinois. « Ça va être un gros match. Ils sont troisièmes au monde », a rappelé le vétéran de la formation nationale, sixième aux derniers mondiaux.
Mario Caron. Photo: Sportcom
Le goalball
Le but de ce sport est de faire rouler au sol, le plus rapidement possible, un ballon sonore de façon à ce que l’équipe adverse soit dans l’impossibilité de le bloquer avant qu’il ne pénètre dans le filet. Les joueurs en défensive tentent d’arrêter le ballon en se couchant sur le côté dans la trajectoire de celui-ci. S’il traverse entièrement le rectangle adverse, il y a un but. Si l’un des joueurs arrête le ballon, il peut le relancer ou faire une passe à un coéquipier.
Le goalball a été inventé après la deuxième guerre mondiale comme moyen de réhabilitation pour les personnes devenues aveugles à cause de la guerre. Un peu plus tard au cours des années, des règles sont apparues pour qu’il devienne un sport d’équipe.
Parmi les personnes handicapées visuelles, il n’y a pas que des aveugles complets, il y a également des personnes semi-voyantes. Certaines utilisent des cannes blanches, d’autres des chiens-guides et encore plus de personnes n’utilisent aucun moyen vous permettant de les identifier comme étant handicapées visuelles. C’est pourquoi, au goalball, une des premières règles du jeu est que tous les joueurs doivent porter obligatoirement des bandeaux ne leur permettant aucune vision.
Chaque équipe est composée de six joueurs; jamais plus de trois joueurs sur le jeu de chaque côté. Une partie comprend deux périodes de dix minutes chronométrées. Une partie dure environ 50 minutes.
Il va sans dire que l’ouïe et le toucher sont mis à profit par ce sport et qu’un match de goalball se déroule dans un silence absolu.
Source : Sportcom et l’Association sportive des aveugles du Québec