Mauvaise interprétation d’un document confidentiel selon le CSSSK

SAINT-PASCAL – Le coulage d’une lettre adressée à un médecin du Centre de santé et de services sociaux de Kamouraska (CSSSK) a forcé la direction de l’établissement à réagir, vendredi dernier.

Les faits : le 30 octobre dernier, le conseiller syndical de la FTQ, Paul-André Caron, s’avance au micro de l’assemblée publique du Centre de santé et de services sociaux de Kamouraska (CSSSK). Dans sa main, il tient un document confidentiel signé du Dr Mario Lebel ayant comme objet « Étude de dossiers de décès en CHSLD ». Cette lettre, datée du 12 mars 2012 et adressée au Chef de département de médecine générale, le Dr Denis Pelletier, coulée par un membre à l’interne, a fait réagir les syndicats.

Une phrase, à la toute fin de la lettre, à propos du décès d’un patient, en est la cause. Ne voulant pas discuter d’un cas isolé en assemblée publique, le président Jean Desjardins clôt la discussion. La semaine dernière, Robin Turcotte, conseiller syndical FSSS-CSN, est revenu à la charge en publiant dans les médias une lettre ouverte mentionnant au passage ce décès. La direction du CSSSK n’a eu d’autre choix que de convoquer la presse vendredi dernier afin de rétablir les faits.

Accompagné du Dr Gaétan Lévesque, directeur des services professionnels au CSSSK et de l’agente en communication, Lucie Bérubé, le directeur général, Jeannot Michaud a convié le médias afin de freiner le message d’insécurité quant à la qualité, la sécurité et la proximité des soins et services de santé et de services sociaux offerts au Kamouraska.

Selon M. Michaud, il s’agit d’une mauvaise interprétation de la phrase suivante : « De toute notre étude, une seule aberrance, celle d’un patient qui a attendu 4 mois pour être hébergé en longue durée retardant d’autant son plan d’intervention. »

Monsieur Michaud assure que les soins ont été offerts et que « le patient » était déjà en CHSLD, mais pour des soins palliatifs. « Le médecin a résumé rapidement », raconte Dr Lévesque à propos de la lettre. « Il aurait dû expliquer davantage et la description aurait dû être écrite autrement; ce qui a amené un quiproquo », ajoute-t-il.

Enquête

Comme il s’agit d’un document de régie interne coulé auprès des syndicats et des médias, Jeannot Michaud admet qu’une enquête est en cours. « Non pas afin de punir, mais bien de rappeler nos règles de confidentialités », assure-t-il.

Finalement, pour rétorquer aux autres points soulevés dans la lettre ouverte de la coalition intersyndicale, le CSSSK maintient que la décision de la fermeture de Thérèse-Martin et que l’approche des soins à domicile sont les meilleures avenues à court, moyen et long terme pour la population de la MRC.

À cette fin, le CSSSK a publié dans l’édition papier de la semaine dernière, en page 2, le détail de la politique « Vivre et vieillir dans sa communauté ».