Même si je n’y suis pas né, c’est quand même à La Pocatière que je vis depuis plus de 46 ans. Mon épouse et moi y sommes arrivés en 1968 avec nos trois enfants, puis un quatrième nous y est né en 69. Et depuis lors, nous vivons toujours dans la même maison.
Venant d’Europe, via l’Afrique, nous sommes arrivés ici parce que nous y avions un couple ami et que la Commission scolaire Pascal Taché m’engagea et m’affecta en français au tout nouveau niveau de secondaire V. J’ai fait toute ma carrière dans cette école secondaire qui déménagea plusieurs fois de locaux avant de devenir la polyvalente.
Et j’ai vraiment tout lieu d’être très content d’avoir abouti dans ce coin merveilleux du Bas-du-Fleuve, battu par les grands vents et propice aux belles excursions.
La population nous accueillit avec sourire et beaucoup d’amabilité. Je me souviens de beaux, de grands moments que j’ai vécus dans cette petite ville qui a tous les avantages culturels, économiques et sociaux d’une grande ville sans en avoir les inconvénients : pas de pollution, pas ou peu de retards dans les attentes à l’urgence ou les rendez-vous médicaux, pas d’embouteillages sur les routes. Mais nous avons une belle grande salle de spectacle (c’était précieux pour l’homme de théâtre que j’ai toujours voulu être), et un centre culturel et plusieurs maisons d’enseignement (l’émulation entre le privé et le public ne peut être qu’à l’avantage de tous), et nous bénéficions de la proximité des services de l’hôpital, de l’évêché, du cégep et de l’ITA, de la radio CHGB qui a mon âge et se transformera en CHOX FM. Je pense encore à l’usine Moto-Ski qui deviendra Bombardier, au musée François-Pilote, à nos deux arénas successifs, lieux de rencontres sportives, récréatives et culturelles.
La Pocatière : cité jolie et chaleureuse dans un écrin de verdure, au bord d’un fleuve magnifique et grandiose. Un passé riche, agricole et culturel. La Pocatière, c’est… le vitrail lumineux de sa cathédrale, un sentier escarpé de la montagne…
Et quoi encore? Et qui encore? Je voudrais remercier tous les maires et curés qui se sont succédé depuis 46 ans, mais aussi François, mon garagiste, France, ma coiffeuse, Noël, mon plombier, Élaine ma pharmacienne et tous les autres, pour toutes ces années de bons et loyaux services. Merci à Rosaire et Marcel pour la belle chorale de la cathédrale et aux organistes et aux membres de l’ancienne Société d’Art Lyrique, les deux Jean, et Madeleine et Gaston, Michael aussi, merci à nos voisins anciens et actuels, à nos amis et aux membres de clubs (Pyramide) et comités (CPP, Famille, CDEF). Mais je ne veux surtout pas oublier les éboueurs qui font un excellent travail, les ouvriers qui réparent et ceux qui embellissent notre environnement municipal, ceux qui ouvrent nos chemins, l’hiver, je vous remercie tous de nous garder une ville belle, fleurie et propre! Merci aux pompiers et à tous les bénévoles qui œuvrent dans l’ombre de dizaines d’organismes sociaux. De la Farandole à la Fadoq en passant par le judo, le patin et toutes les équipes de sports d’hiver et d’été. Ça met de la vie dans une communauté! Merci à mes collègues de classe et à mes nombreux anciens élèves (parfois anciens acteurs ou actrices) que je rencontre encore fréquemment à la poste, à la boulangerie, à la caisse ou dans divers magasins.
Oui, j’ai beaucoup aimé ma ville, je l’aime encore et ne voudrais pas en changer pour tout l’or du monde. On est si bien ici! Merci!
André Bonsang
La Pocatière