Mettre ou ne pas mettre en échec?

Hockey Québec prévoit mettre en application à la rentrée de nouveaux règlements visant à limiter les mises en échec pour les joueurs les plus jeunes des circuits civil et scolaire. Certains médias faisant état de la résistance du réseau scolaire à emboîter le pas, Le Placoteux a voulu savoir comment cette controverse touche les écoles sur son territoire.

Le règlement concerne les catégories bantams CC et midget BB, des joueurs de 13 à 17 ans. Selon Gabriel Béland, journaliste sportif à La Presse, Hockey Québec demande aux écoles secondaires « d’éliminer ou de mieux encadrer la mise en échec chez les hockeyeurs de 13 et 14 ans ».

Les deux ligues du réseau scolaire, la LHPS (Ligue de hockey préparatoire scolaire) et le RSÉQ (Réseau du sport étudiant du Québec) craignent de perdre ainsi des joueurs d’élite au profit du réseau civil, dont les catégories AAA et AA permettent les mises en échec.

Cité dans La Presse, Sylvain Lalonde, directeur général de Hockey Québec affirmait que très peu de joueurs du réseau scolaire atteindront les ligues supérieures. Il serait donc inutile selon lui de mettre leur santé en péril. Hockey Québec a requis un coup de pouce du gouvernement pour forcer les ligues scolaires à appliquer les nouveaux règlements.

Chez nous

Trois écoles sur notre territoire offrent des concentrations hockey, soit le Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière (CSA), l’École polyvalente La Pocatière et l’école secondaire Chanoine-Beaudet. Les deux écoles de La Pocatière sont membres du RSÉQ, alors que l’école Chanoine-Beaudet n’est liée à aucune ligue.

Dans tous ces établissements, les joueurs concentrent leurs efforts sur l’acquisition des habiletés de base et les mises en échec ne sont pas autorisées. Partout, on nous a affirmé que la sécurité des joueurs était la priorité.

Selon Geneviève Soucy, directrice de l’école de Saint-Pascal, permettre les mises en échec n’est pas envisageable : « L’important est de protéger nos élèves. Ceux qui tiennent à jouer avec contact peuvent toujours s’inscrire dans les ligues de hockey civil. »

Pour Jean Sasseville, responsable des programmes sportifs au CSA, il s’agit surtout d’une guerre administrative entre les différentes structures de hockey de la province : « Je crois que la controverse provient surtout de la LHPS, qui souhaite développer un volet élite dans le réseau scolaire. Ça ne nous touche pas vraiment. »

Hockey Québec

Dans les régions, on attend les orientations du réseau national pour se prononcer. « Entre La Pocatière et les Îles-de-la-Madeleine, toutes les écoles membres du RSÉQ jouent déjà sans contact », affirme Marc Boudreau, directeur général pour l’Est-du-Québec. Il ajoute : « Nous restons à l’écoute des besoins de nos membres, mais aucune école n’a encore manifesté le désir d’implanter les mises en échec pour les jeunes joueurs. »